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4è FORUM MONDIAL DES DROITS DE L'HOMME Nantes – France Face à la crise, les droits de l'homme?
Crée le 07/07/2010 à 23:33:43
Mis à jour le 07/07/2010 à 23:33:43

Maurice MASSENGO-TIASSE avec Jean-Marc AYRAULT Député-maire de Nantes Président de Nantes Métropole qui a ouvert et clôturé les travaux du 4è Forum mondial des droits de l'homme (Nouvelles des ONG, CIRAC, INDH, organisations régionales et onusiennes)

Maurice MASSENGO-TIASSE avec Jean-Marc AYRAULT Député-maire de Nantes Président de Nantes Métropole qui a ouvert et clôturé les travaux du 4è Forum mondial des droits de l'homme

Depuis sa création en 2004 à l'initiative de l'UNESCO, le Forum mondial des droits de l'homme, qui se tient tous les deux ans à Nantes, est devenu un rendez-vous incontournable pour tous les acteurs des droits de l'homme. Le 4è Forum qui s'est tenu du 28 juin au 1er juillet 2010 s'est inscrit dans le contexte de la crise mondiale. Une crise qui menace les droits de l'homme, mais une crise qui replace la valeur de l'homme – dont le travail n'est pas une marchandise – au cœur des préoccupations. Le Professeur Emmanuel DECAUX, membre du Comité consultatif du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies, Président du Secrétariat international permanent et organisateur du Forum mondial des droits de l'Homme de Nantes a souligné: «Plus que jamais, un tel Forum est nécessaire pour réfléchir ensemble à la place des droits de l'homme, en France comme en Europe et dans le monde. La mode est de dénoncer la pensée unique des droits de l'hommistes, mais face aux menaces du repli identitaire et du relativisme culturel, comment nier que seuls les droits de l'homme sont en mesure de permettre un vivre ensemble à l'échelon local comme à l'échelle mondiale (...) ». L'originalité du Forum de Nantes, depuis son origine, est d'offrir un lieu de débats, à des partenaires qui ne se rencontrent pas assez souvent. En effet, il a le mérite de réunir les représentants des grandes organisations internationales, les experts indépendants, les militants de la société civile et les défenseurs des droits de l'homme à travers le monde, illustres ou anonymes, trop souvent menacés dans leur liberté et leur vie, ainsi que les diplomates et les responsables politiques, aussi bien au niveau territorial qu’international. Le Forum permet une réflexion collective, libre et pluraliste, solidaire et responsable. Il y a de nombreux colloques universitaires, des séminaires pour spécialistes mais, au Forum mondial de Nantes, les experts ne sont pas là pour imposer leurs thèses mais pour faciliter le dialogue collectif et être à l'écoute du monde. Le Forum est une rencontre entre tous les continents. Il a traité cette année des grands thèmes fédérateurs comme le droit à l'alimentation, la mise en cause du droit au travail, la liberté d'expression et d'opinion et celui de la diversité.

Le Forum n'a donc pas privilégié une catégorie des droits au détriment des autres, car l'universalité est inséparable de l'indivisibilité des droits de l'homme, c'est pourquoi l'urgence d'une pleine justiciabilité des droits économiques, sociaux et culturels ne rend pas moins nécessaire la lutte contre la peine de mort, le racisme et la xénophobie. Le Forum se veut un instrument de vigilance et de sensibilisation en veillant au respect des engagements pris par les Etats. En ouvrant officiellement la 4ème édition du Forum mondial, Jean-Marc AYRAULT, Député-maire et Président de Nantes Métropole a réaffirmé «(…) qu'à Nantes, nous croyons plus que jamais à l'actualité de la déclaration universelle des droits de l'homme et au besoin de faire progresser l'universalité de l'engagement pour le respect des droits fondamentaux. »

Plus de 2000 participants ont participé à une cinquantaine de tables rondes et débats qui on porté sur des thèmes allant de la terre à l'aliment; du développement agricole à la réduction de la pauvreté; de la citoyenneté, l'égalité et l'identité au droit des peuples autochtones; de la construction du tissu social en Amérique latine à l'avenir pour la jeunesse tibétaine, aux libertés religieuses, laïcité et pluralisme; des droits de l'homme du Maghreb à l'histoire et mémoire de l'esclavage; de la contribution des organisations syndicales à la promotion et la protection des droits de l'homme; des enfants pauvres et familles mono parentales aux femmes victimes des atteintes au droit du travail.

Robert Badinter s'est fait le porte-parole pour le combat contre l'homophobie.

Parmi les intervenants on a pu noté la présence de personnalités comme: Pierre Sané, sous Directeur général Unesco, Dominique Gerbaud, président de Reporters Sans Frontières, Frantz Vaillant, Rédacteur en chef à TV5 et professeur de journalisme à Paris sorbonne, Arnaud Champremier-Trigano, journaliste Europe 1, Souhayr belhassen, présidente de la FIDH, William Bourdon, avocat fondateur de l'ONG Sherpa, Paul Bouchet, avocat, ancien président d'ATD-Quart-Monde, Sidiki Kaba, avocat, Gérard Fellous, ancien SG de la CNCDH de France, Lubna Hussein, Ridha Tlili, Historien, Les Professeurs Emmanuel Decaux, Laurence Boy, Gérard Fariat, Raymonde Séchet, Robert Elliot Fullilove, Adolphe Minkoa she, Xosé Manuel Beiras, Jean Njoya, Alain Fenet, Dorothy E. Roberts, Patrice Meyer-Bisch, Walter Benn Michaels, Jean-Louis Atangana Amougou, Abdoullah Cissé, Ibrahim Kaboglu, catherine Teitgen-Colly, Shahrbanou Tadjbakhsh etc...Plusieurs se sont exprimés La table ronde consacrée aux Avocats, défenseurs permanents de la liberté d'expression a connu la eu comme animateurs: Richard Sédillot, Jean-jacques Gandini, Kiril Koroteev, Abdol-Karim Lahidji, Li Xiongbing, philippe Moriceau.

On a entendu de nombreux témoignages d'avocats victimes de la répression. En effet, les Avocats sont les premiers défenseurs de la liberté d'expression. Ils sont aussi le dernier rempart contre l'arbitraire judiciaire, lorsque les régimes totalitaires conçoivent la justice comme une arme politique. Nombreux sont ceux qui, à travers le monde, sont l'objet de poursuites, de harcèlement, de menaces, d'emprisonnement. Le degré de démocratisation d'un Etat se mesure notamment à l'aune de la liberté d'exercice de l'avocat, car celui-ci est souvent le premier dénonciateur des atteintes aux libertés fondamentales. Aussi la solidarité n'est-elle pas un vain mot pour ce métier: Barreaux et associations professionnelles organisent des actions de soutien et de défense en faveur de leurs collègues menacés à travers le monde, en s'appuyant notamment sur le travail de l'Observatoire international des avocats.

La délégation du réseau Forum Radio Télévision des droits de l'homme a participé aux tables rondes consacrées à «la gouvernance soucieuse des droits de l'homme dans les pays sortant de crise », «aux réseaux sociaux », «nouveau média pour l'exercice et la promotion des libertés fondamentales » et à la table ronde « comment parler des droits de l'homme dans les médias et la publicité ». Maurice MASSENGO-TIASSE, Président du CIRAC et Président du réseau FRTDH a évoqué l'expérience unique de la radio télévision des droits de l'homme en Afrique et la suspension abusive de l'antenne de Brazzaville.

Le thème du dessin de presse comme stratégie de sensibilisation à la nécessité d'abolir la peine de mort a été débattu lors d'une table ronde qui a tenté de répondre à la question suivante: sous quelles formes les dessins de presse, symboles de la liberté d'expression, permettent-ils de dénoncer et/ ou critiquer l'utilisation archaïque de la peine de mort dans certains pays du monde?

La peine de mort, violation manifeste des droits de l'homme, a été abolie pour tous les crimes dans 93 pays. Cependant, 58 pays continuent d'exécuter les détenus. La peine de mort reste toutefois un sujet sensible même dans les pays qui l'ont abolie. Partout dans le monde les populations restent divisées sur la question. Dans le prolongement du 4è Congrès mondial contre la peine de mort, cette table ronde a contribué au respect et à la mise en oeuvre des droits de l'homme. Au cours des débats, les dessinateurs ont expliqué leur travail puis présenter l'investissement à la fois moral et politique qui les anime afin de faire évoluer les mentalités. Dans le hall de nombreux dessinateurs ont réalisé des croquis pour illustrer les débats sur la peine de mort.

Le 5è Forum mondial des droits de l'homme est prévu en 2012. Pour plus d'information il faut contacter: le secrétariat international permanent Droits de l'Homme et gouvernements locaux. Site internet www.spidh.org ou écrire à M. Franck Barrau, Secrétaire général 34, rue fouré 44000 Nantes France. Le forum mondial des droits de l'homme est placé sous le haut patronage de l'Organisation des Nations Unies pour les sciences, l'éducation et la culture (Unesco)/ secteur des sciences humaines et sociales. www.unesco.org

Ingrid Flora MT