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Comment Sassou Nguesso a assassiné Marien Ngouabi et le Cardinal Emile Biayenda en mars 1977 voici 46 ans ?
Crée le 25/03/2023 à 03:09:18
Mis à jour le 25/03/2023 à 03:09:18

Vénéré Cardinal Emile Biayenda martyre de la foi en Afrique. Sa cause de béatification serait-elle ralentie par le Vatican avec la complicité de la France qui veut sauver Sassou ? (Actualités)

Vénéré Cardinal Emile Biayenda martyre de la foi en Afrique. Sa cause de béatification serait-elle ralentie par le Vatican avec la complicité de la France qui veut sauver Sassou ?

La chaîne Youtube VIDEOFRTDH évoque en deux vidéos en ligne d'une part l'assassinat le 18 mars 1977 du Commandant Marien NGOUABI, président de la République du Congo à l'hôtel Mistral et d'autre part les circonstances de l'enlèvement et assassinat le 22 mars 1977 du plus jeune Cardinal de l'époque Émile BIAYENDA. Ce Vénéré Serviteur de Dieu était un témoin de la beauté et de la grandeur de Dieu.

Maurice MASSENGO-TIASSÉ qui l'a bien connu et Hervé ZEBROWSKI le dernier collaborateur laïc de Monseigneur Ernest KOMBO parlent des circonstances de la mort du prélat, ses dernières heures et les témoignages avant d'exprimer leurs engagements pour la cause de béatification et de canonisation du Vénéré Émile Cardinal BIAYENDA.
Justin LEKOUNDZOU ITIHI OSSETOUMBA évoque l'assassinat de Marien NGOUABI en ces termes: « D’aucuns ont toujours pensé à tort que le président Marien Ngouabi a été assassiné dans sa résidence comme l’a toujours indiqué la version officielle tronquée. Il n’en est pas ainsi car le président Marien NGOUABI a été entraîné dans un traquenard à l’hôtel Mistral où il avait été lâchement assassiné par les soins de Denis SASSOU NGUESSO qui avait savamment, et de façon rusée, exploité la haine que lui vouaient certains officiers de l’armée".

Qui était le Cardinal Émile BIAYENDA et pourquoi la population congolaise exige sa béatification ou canonisation en tant que Martyr de la foi?
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Né en 1927 à Maléla Bombé, Mpangala, district de Kindamba au Moyen-Congo (Afrique-Équatoriale française), il est assassiné le 22 mars 1977 à Brazzaville par une junte militaire, le Comité Militaire du Parti dirigé par SASSOU NGUESSO jusqu’au 2 avril 1977.

Émile BIAYENDA est ordonné prêtre le 26 octobre 1958 pour le diocèse de Brazzaville après des études au petit séminaire de Mbamou dans le Pool, puis aux séminaires de Brazzaville au Congo et de Lyon en France.
De février à mars 1965 il est arrêté arbitrairement, détenu et torturé pour son appartenance à la légion de Marie qui apparaît dangereuse à certains politiciens. En février 1969, il obtient son Doctorat ès Sciences Sociales de l’Université Catholique de Lyon en soutenant une thèse intitulée : « les coutumes et le développement chez les Bakongo du Congo-Brazzaville ».
Il rentre au Congo, qui s’appelle désormais République populaire du Congo après la prise du pouvoir par Marien NGOUABI en décembre 1969 avec la création du Parti-Etat, le Parti Congolais du Travail (PCT). Le Congo est dirigé suivant le modèle des régimes communistes de l’Europe de l’Est, et particulièrement de l’Union Soviétique.
Trois mois après la proclamation de la république populaire du Congo et deux mois les exécutions du groupe du Capitaine Pierre kIGANGA l’Abbé Emile BIAYENDA a 43 ans est Nommé le 7 mars 1970 archevêque coadjuteur de Brazzaville, avec le titre d'archevêque in partibus de Garba, il est consacré le 17 mai 1970 par le Cardinal Sergio PIGNEDOLI. Il devient automatiquement archevêque de Brazzaville le 14 juin 1971 à la mort de Mgr Théophile MBEMBA.
Il est créé Cardinal par le pape PAUL VI au consistoire du 5 mars 1973, avec le titre de Cardinal-prêtre de S. Marco in Agro Laurentino. Il est à l'âge de 47 ans l'un des plus jeunes cardinaux avec António RIBEIRO évêque du Portugal.
Le 22 mars 1977, Émile BIAYENDA, premier et unique Cardinal de l'Histoire du Congo-Brazza, est enlevé à l'évêché par des hommes armés. Il sera retrouvé enseveli (enterré vivant) à Itatolo. Il n'avait que 50 ans.
Le matin du 23 mars 1977, la radio nationale congolaise ("La Voix de la Révolution Congolaise"), annonce la mort du Cardinal Émile BIAYENDA. Cette nouvelle tombe dans un pays qui est en pleine tension à cause de l’assassinat du Commandant Marien NGOUABI.

Depuis ce jour sombre de la mort de Marien, SASSOU NGUESSO installe la terreur dans le pays. Les arrestations, exécutions sommaires et autres enlèvements, procès des boucs émissaires provoquèrent dans le pays et dans le monde une véritable onde de choc. Personne dans l’opinion publique, surtout congolaise, ne pouvait croire que le Président Marien NGOUABI ait pu être assassiné en plein jour dans sa résidence située dans l’enceinte de l’État-major général des armées, et cela à un moment où l’armée était en alerte maximum !
Même la version qui a suivi, attribuant la mort de Marien NGOUABI à un commando dirigé par le capitaine KIKADIDI n’était pas acceptée par la population. Le doute s’est installé, car, après les accusations portées contre le capitaine Yves MOTANDEAU, une nouvelle va faire état de l’implication d’individus originaires de la région du Pool dans cet assassinat.
Le 22 mars 1977, le Cardinal Emile BIAYENDA qui avait été parmi les dernières personnalités à avoir été reçues par le Président Marien NGOUABI, le 18 mars 1977 aux environs de 14h, sera enlevé, torturé à mort comme le rapporte Hervé ZEBROWSKI dans son ouvrage « les assassins du Cardinal. Terreur sur Brazzaville » .
Le Cardinal était considéré par SASSOU NGUESSO et ses complices comme témoin gênant.


Sa cause de canonisation a été ouverte à la demande du Pape Jean-Paul II par l'intermédiaire de la Congrégation pour les causes des Saints le 20 mars 1995, après sa visite en mai 1980 à Brazzaville et avoir pleuré sur la tombe de celui qu’il a déclaré Serviteur de Dieu et Vénéré. Le processus diocésain de béatification du Cardinal défunt s'est déroulé du 21 octobre 1996 jusqu'au 14 juin 2003.
Tous les signes de la réputation de sa Sainteté ont été rassemblés et de nombreux témoignages sur sa vie et ses vertus ont été présentés à la Congrégation pour les causes des Saints.
Il faut signaler que le Rescrit qui demande et autorise l'ouverture du procès en béatification avait été accordé avec un grand retard.
La complexité de la situation politique, sociale et culturelle de cette période et les motivations qui avaient porté à la mort violente du Serviteur de Dieu, le Vénéré Cardinal Émile BIAYENDA sont à l'origine du retard.

Mgr Anatole MILANDOU a eu le mérite malgré les doutes et les tergiversations de nommer le Postulateur de la cause Romano GAMBALUNGA, nomination que la Congrégation avait approuvé le 24 avril 2015. La Congrégation a le 29 mai 2015 validé le processus diocésain le décret de validité de l'enquête diocésaine sur la vie , la renommée du martyre et les signes du serviteur de Dieu
Avant son remplacement par le Père Ildéfonso MORIONNES, le Père Romano GAMBALUNGA a été chargé de faire une synthèse (appelée la positio) de toute la documentation (biographie, vertus, miracle éventuel) n'a-til pas reconnu en 2017 à Ars en France Emile Cardinal BIAYENDA comme Martyre de la foi.

Mgr Bienvenu MANAMIKA BAFOUAKOUAHOU s'active également pour cette cause tant attendue par la communauté chrétienne et tous les peuples croyants du monde
C'est avec espoir que le peuple de Dieu au Congo, en Afrique et dans le monde qui témoigne de lui, attend le décret papal constatant le martyre de Emile Cardinal BIAYENDA en le proclamant Bienheureux et Saint.

Un ouvrage est en cours d'édition sur l’enfance, la vie, l’œuvre, les paroles prophétiques et les témoignages pour notre Vénéré Émile Cardinal BIAYENDA
A la conférence Nationale, en commission, il a été révélé que l’assassinat crapuleux du cardinal Émile BIAYENDA avait commencé au domicile même du commandant SASSOU NGUESSO, après avoir été trainé au sol attaché derrière un véhicule sur une longue distance.

SASSOU en personne l’accusait d’avoir été la dernière personne à avoir eu des entretiens avec Marien NGOUABI et, surtout d’avoir certainement vu quelques éléments de l’équipe des tueurs de Marien NGOUABI envoyés par SASSOU NGUESSO.
L’ancien Président Alphonse MASSAMBA-DÉBAT avait été jugé nuitamment et condamné à la peine de mort le 19 mars 1977, en catimini, par une Cour martiale présidée par le Capitaine MOUASSIPOSSO MAKONGI. Les conditions de son exécution sont restées floues. La mort de Massamba Débat remonterait probablement au jour où MOUNGOUNGA NGUILA KOMBO l’avait vu agoniser dans sa cellule dans la nuit du 18 au 19 mars 1977. Quelques heures après l’exécution de Marien NGOUABI, l’ancien Président Alphonse MASSAMBA-DÉBAT, arrivé sous escorte au ministère de la défense, a été accueilli par SASSOU NGUESSO, qui s’est mis à le battre.

D’autres personnalités syndicales et administratives seront assassinées sans raison. Parmi elles on peut citer : le Lieutenant MBORO, KANDZA? SISSOULOU, Sergent ELOUO, BAZONZA, KOURISSA etc. La dépouille du Président Alphonse MASSAMBA-DÉBAT n’est toujours pas rendue à sa famille et au peuple congolais comme celui du Premier Président congolais de la Cour Suprême enlevé et assassiné sous MASSAMBA-DEBAT et Pascal LISSOUBA comme premier Ministre.
Le corps du Président MASSAMBA-DÉBAT aurait été livré aux fauves du parc zoologique de Brazzaville, après dissection des parties génitales de celui-ci, nécessaires au rituel satanique.
Avec la complicité des autres membres du CMP, SASSOU NGUESSO le rancunier, a fait disparaître le corps du deuxième président du Congo, qui a failli le reformer définitivement, et radier des cadres de l’armée, à cause de sa fracture au pied, suite à une mauvaise chute chez les paras. Encore une fois il était défendu par des officiers du sud dont le Colonel David MOUNTSAKA qui a écopé d’une peine de 20 ans de travaux forcés, par la Cour Révolutionnaire d’exception instituée à la suite de l’assassinat de Marien NGOUABI.

Venons-en maintenant à l’assassinat du président Marien NGOUABI

Justin LEKOUNDZOU ITIHI OSSETOUMBA dans sa lettre du 3 novembre 2008 publiée par le bimensuel Afrique Education Numéro 364 du 16 au 31 mars 2013, il précise que c’est SASSOU NGUESSO alors ministre de la Défense et de la Sécurité, en 1977, a été le principal instigateur de la mort du président Marien NGOUABI, voire, son principal commanditaire.

"Le message que je vous adresse, aujourd’hui, à mon corps défendant (je n’ai aucun titre à le faire) a valeur d’aveu et de témoignage. En tant qu’un des acteurs majeurs de la vie sociopolitique nationale depuis des lustres, je suis tenté de vous livrer ce qu’il convient d’appeler « ma part de vérité » concernant les errements, les intrigues, les félonies, les trahisons, les persécutions, les assassinats, bref, tous ces maux qui ont, et qui continuent d’émailler celle-ci.
« D’aucuns ont toujours pensé à tort que le président Marien Ngouabi a été assassiné dans sa résidence comme l’a toujours indiqué la version officielle tronquée. Il n’en est pas ainsi car le président Marien NGOUABI a été entraîné dans un traquenard à l’hôtel Mistral où il avait été lâchement assassiné par les soins de Denis SASSOU NGUESSO qui avait savamment, et de façon rusée, exploité la haine que lui vouaient certains officiers de l’armée.
Il faut souligner pour votre gouverne qu’au moment des faits, Monsieur Denis SASSOU NGUESSO était ministre de la Défense et responsable de la Sécurité de l’époque. Comment comprendre qu’un président soit assassiné alors même que l’armée était consignée et que le président vivait en plein état-major ? Comment se fait que la responsabilité du ministre de la Défense et de la Sécurité de l’époque n’ait jamais été mise en cause ?
C’est dire que c’est lui qui a tiré toutes les ficelles sur cette affaire. Il a sacrifié plusieurs personnes en capitalisant sur la haine et l’esprit de revanche des Kouyous car il fallait à tout prix des bouc-émissaires ».
Et l’ancien Ministre de la défense après la guerre du 5 juin 1997, Justin LEKOUNDZOU ITIHI OSSETOUMBA de préciser que SASSOU NGUESSO, cet homme à l’esprit retors ne recule devant rien. C’est bien lui qui a provoqué la guerre de juin 1997. Il s’est préparé, militairement, au lendemain de l’élection du président Pascal LISSOUBA dans le but d’en découdre, plus tard, avec lui en vue de la reconquête du pouvoir car il était pertinemment conscient de l’impossibilité de le faire par la seule voie des urnes. Monsieur Pascal LISSOUBA s’est pris au piège tendu par Monsieur Denis SASSOU NGUESSO, à cause surtout de son inconscience, sa susceptibilité, et de la haine viscérale qu’il vouait à ce dernier, et inversement.
Monsieur Pascal LISSOUBA a lancé, maladroitement, ses forces contre Monsieur Denis SASSOU NGUESSO, encouragé dans cette maladroite entreprise par YHOMBI et OKOKO, tandis que celui-ci s’est posé en victime. Tous ceux qui connaissent ce sinistre personnage comme moi, ne sauront mettre en doute la véracité de ces propos.
Aujourd’hui, l’Etat congolais tout entier est devenu la quasi-propriété des NGUESSO écrit Justin LEKOUNDZOU ITIHI OSSETOUMBA
Monsieur Denis SASSOU NGUESSO, ses enfants et neveux, se sont appropriés de façon criminelle les sociétés qui, naguère, étaient le fleuron de l’Etat congolais. Les finances et le pétrole congolais sont contrôlés de façon discrétionnaire par cette famille dont l’appétit vorace et insatiable, et l’avidité incompréhensible obèrent les finances publiques au point où les immenses ressources financières dont est censé disposé le Congo sont largement détournées par cette famille qui fait l’acquisition des biens immobiliers partout, à savoir, à l’intérieur et à l’extérieur du pays.
Ce qui est particulièrement curieux, aujourd’hui, c’est que Monsieur Denis SASSOU NGUESSO ne semble pas se rendre compte du fort ressentiment du peuple à son égard ; sa désinvolture est désarçonnante. Les Congolais témoignent, aujourd’hui, de l’aversion pour cet homme dont la seule apparition à la télévision est vue comme de l’outrage. » fin de citation.
Il faut noter qu'à l'assassinat du Président Marien Ngouabi le 18 mars 1977, le Cardinal Émile BIAYENDA avait fait lire dans toutes les églises de Brazzaville un message de paix invitant les fidèles à ne pas plonger dans des violences fratricides et à ne perpétrer "aucun geste déraisonnable" pouvant ramener aux événements sanglants de 1959, entre gens du nord et gens du sud. Ce sera son testament qui, comme tous les testaments, était prémonitoire de ce qui allait arriver.
Ce 22 mars 1977, soit 4 jours seulement après l'assassinat du Président Marien NGOUABI, le Cardinal Émile BIAYENDA est lui aussi enlevé, puis assassiné par des personnes présentées comme des parents qui l’accusent, en tant que dernière personne à avoir vu vivant le Commandant Marien NGOUABI. On l'accuse également d'avoir ôté au Président Marien NGOUABI les pouvoirs mystiques qui lui avaient assuré la baraka jusque-là. Ces années-là, partout au Congo, le Commandant Marien Ngouabi avait en effet joui d’une image d’invulnérabilité après des tentatives d’assassinat ratées et même un spectaculaire accident d’hélicoptère auquel il avait échappé par miracle.
Selon des témoignages posthumes complémentaires, les militaires avaient décidé de tuer le Cardinal BIAYENDA parce qu'il avait convaincu, quelques jours auparavant, le Président assassiné Marien NGOUABI et l'ex-Président Alphonse MASSAMBA-DÉBAT, de définir une nouvelle constitution qui entendait sortir le Congo de l’impasse du communisme, ce qui serait aussi la cause de l'assassinat des 2 Présidents par des militaires qui agissaient sous l'instigation de l'Occident.
J'ai toujours témoigné en tant que signe de la sainteté du Cardinal Émile BIAYENDA en échappant à plusieurs tentatives d'enlèvement et d'assassinat. Le Cardinal Emile BIAYENDA plus que mon Tonton, il reste un témoin de la beauté et de la grandeur de Dieu. Prions sans cesse et oeuvrons pour sa cause et la délivrance de notre pays et Afrique.
Maurice MASSENGO-TIASSÉ né en 1953 a très bien connu le Bon Cardinal Émile BIAYENDA qui est devenu son Ange gardien. Il a mis sous sa protection et l'a tiré de plusieurs situations notamment les 3 tentatives d'enlèvement et d'assassinat bien avéré au Congo d'octobre 2015 à mars 2016.

Le 25 mars 2023 à 3h03
Maurice MASSENGO-TIASSÉ
Avocat, Écrivain, Journaliste, Docteur d’Etat en droit, Spécialiste en droit international des droits de l'homme, Diplômé de l’Institut des Hautes Études Internationales (IHEI) Université Paris 2, Diplômé d’Études Supérieures Spécialisées (DESS) en Diplomatie et Administration des Organisations Internationales - Université Paris XI
Président du Comité International pour le Respect et l'Application de la Charte Africaine des droits de l'homme et des peuples (CIRAC) et Président du Réseau Forum Radio Télévision des Droits de l'Homme (FRTDH).