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Dans cette politique du chaos au Congo, ce mois de mars, nous avons une pensée pour ce qu'a été le collège Chaminade, par Ouabari Mariottir
Crée le 04/03/2019 à 16:38:03
Mis à jour le 04/03/2019 à 16:38:03

Les deux chaminadiens: Le Professeur Eugène Fernand Loubelo et Joseph Ouabari Mariotti Ancien garde des Sceaux Ministre de la justice  (Droit à l'éducation et au développement culturel)

Les deux chaminadiens: Le Professeur Eugène Fernand Loubelo et Joseph Ouabari Mariotti Ancien garde des Sceaux Ministre de la justice

Mariotti: " On ne peut plus avancer". Aujourd'hui, au Congo, en plus des tourments politiques et judiciaires aux effets désastreux inutilement soulevés par le président Sassou Nguesso depuis 2015, le pays est à genou, au plan économique et social. La communauté nationale, l'exception de la classe au pouvoir, en raison de toutes les facilités et avantages dont celle ci bénéficie, vit durement cette souffrance.

Non seulement parce que le pays est mal gouverné par le régime en place, mais encore parce que les malversations, détournements et autres pillages des richesses nationales par des congolais aux postes d'argent se réalisent sous l'indifférence complice des autorités. Les résultats concrets des bruissements tapageurs sur les vols au ministère de l'économie forestière se font toujours attendre. Aucune suite définitive n'est donnée aux investigations sur la disparition des 9 milliards CFA à la CREF.

Le gouvernement congolais, en dépit du bon sens, traine à appliquer la recommandation du FMI sur les audits de la corruption et de la CNPC , pourtant vecteur déterminant de la signature des accords entre le Congo et l'institution internationale. L'on est pas certain que l'affaire des détournements des fonds à l'Université Marien Ngouabi aboutisse à des condamnations et à la réparation du préjudice subie par l'université. Jusqu'ici, aucune mesure conservatoire n'étant prise sur le rectorat pour faciliter les enquêtes.

Si l'on ajoute à ce triste tableau toutes ces informations vraies ou fausses sur d'importantes sommes d'argent volées ou retrouvées par ci, par là, dans les maisons de personnes exerçant aux régies financières, l'on est en droit s'interroger sur la fiabilité des mécanismes de gestion et de contrôle financier dans le pays. Par la faute des gouvernants, le pays s'est divisé en deux. D'un côté, ceux qui vivent, composés des gens du pouvoir et divers alliés, constitués en "ayants droits des richesses nationales".

Mois de mars, mois de Saint Joseph, en souvenir du collège Chaminade. Du temps du collège Chaminade à Brazzaville, sous les Pères Marianistes, avant la nationalisation de l'enseignement au Congo, le mois de mars était consacré à l'établissement.

Tous les 19 mars de chaque année, la communauté scolaire fêtait Saint Joseph, protecteur des Marianistes. Ce jour, étaient organisées diverses activités sportives où les chaminadiens, sous le label C.D.B. " Chaminade Doit Battre", rivalisaient avec leurs frères et sœurs des autres établissements du pays dont les lycées Savorgnan de Brazza et Victor Augagneur de Pointe Noire. Une messe solennelle au grégorien, à la Cathédrale Sacré Cœur, avec la participation des filles du collège Javoueh, ouvrait les festivités. Sur des années, des noms de chaminadiens, devenus grandes figures ont résonné sur la scène nationale.

C'est le cas de Jean Pierre Thysthère Tchicaya, Saturnin Okabé, Justin Lékoundzou Ossétoumba, Anaclet Tsomanbet, Benoit Moundélé Ngolo, Camille Bongou, Germain Mouala, Antoine Fila, Félix Loubaki , André Mbingui Pamelo Mounka, Michel Ossombi, Rostand Douniama, Jean Lounana, Benjamin Mbani, Antoine Ndinga Oba, Pascaline Bendo, Marie Julienne Babackas Etoumbalonga, Jean Marie Adoua, Anatole Ndinga, Henri Ellendet, Godefroy Matingou, Nicolas Okongo, Georges Gabriel Massengo, Gaston Bikouta, Jean Luc Malekat, Benjamin Moutsila, Orphée Okabando, Pierre Oba, Marie Thérèse Nkouka, Michel Bitemo, Dr Eugène Fernand Loubelo, Pierre Eboundit, Paul Kaya, Dominique Nkounkou, Fidèle Yala, Jean Baptiste Tati Loutard, Etienne Diata, Dieudonné Zélé, Francis Miayoukou, Adrien Nsana, Maurice Belo, Itoua Ngamporo, Michel Mowele, Paul Nzété, Antoine Ngambomi, Patrice Boukaka, Dr Bakouma, Ngabé, Langlat, Benoit Nganga, Ouabari Mariotti et bien d'autres dont les noms ne me reviennent pas. Certains nous ont quittés. D'autres sont encore en vie. Tout ce mois de mars, nous avons une pensée pour ce qu'a été le collège Chaminade et ses Pères Marianistes tels l'Abbé Godec, Jean Bissinger, Raymond Fleurette, le Frère Louis, sous l'autorité religieuse, morale et pédagogique du Supérieur Joseph Gerber. Nous n'oublions pas l'ensemble des élèves dudit établissement.

Un établissement qui faisait la fierté du Congo par ses brillants résultats aux examens nationaux, par la qualité des enseignants, la discipline, la propreté des locaux et des installations sanitaires, la sanction éducative en dehors des heures de classe et par le travail manuel rendu obligatoire dans l'emploi du temps pour l'entretien de la concession scolaire. Puisse la nation congolaise réinventer d'autres écoles à l'esprit du collège Chaminade.

Paris le 1er mars 2019 -
Ouabari Mariotti
Ancien Garde des Sceaux Ministre de la Justice du Congo

Note de l'administrateur de FRTDH. Pour les croyants, de faire une neuvaine de Saint Joseph pour la délivrance u Congo.