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Guerre du 5 juin 1997: Des crimes contre l'humanité impunis au Congo 26 ans après l'ingérence de la France et de l'Angola pour réinstaller Sassou Nguesso au pouvoir
Crée le 02/06/2023 à 18:08:51
Mis à jour le 02/06/2023 à 18:08:51

La guerre du 5 juin 1997 a fait des dizaine de milliers de victimes (Violations des Droits de l'Homme en Afrique et dans le monde)

La guerre du 5 juin 1997 a fait des dizaine de milliers de victimes

Des crimes de guerre et les crimes contre l'humanité ont été commis au Congo, ceux-ci ont été négligés par la communauté internationale.
Un quart de siècle après les défenseurs des droits de l'homme n'oublient pas les milliers de victimes dans les deux camps qui se sont opposés au Congo du 5 juin au 24 octobre 1997.

Sassou a bénéficié du coup de main de la France pour son retour en octobre 1997 en sollicitant directement l’intervention des forces militaires angolaises en 1997 au Congo une violation de la Charte des Nations Unies.

L’Angola est coupable d’un manquement quant au respect du droit international humanitaire. Son intervention dans les affaires souveraines du
Congo présente une base juridique uniquement si l’invitation en question est délivrée par le gouvernement légitime de l’État et non par une force d’opposition. L’immixtion dans le règlement d’un conflit spécifiquement interne de la part d’un pays avec qui nous n’avons aucun traité d’assistance militaire devrait se traduire un jour par une plainte devant un tribunal international, à moins de trouver un règlement amiable dans l'intérêt des populations meurtries.

Le soutien décisif que l’armée angolaise a apporté aux cobras (milices privées) de Sassou Nguesso en Octobre 1997, afin de permettre à celui-ci de triompher militairement et d’anéantir du même coup le pluralisme politique et démocratique, mérite une attention toute particulière dans l’histoire mouvementée de notre pays.
Cette intervention de l’Angola est, à n’en point douter inique, parce que les forces de Sassou n’étaient pas l’autorité légitime. L'intervention militaire angolaise dans le sud du Congo, à la demande de Sassou, avec la bénédiction de la France, était «inappropriée» et «violait le droit international. L’Angola a enfreint le droit international humanitaire. Son engagement militaire dans la guerre civile congolaise a fait de nombreuses victimes non combattantes lors des attaques des forces angolaises à Diata et dans le sud du Congo.
Cette intervention réalisée avec le soutien du gouvernement français ne doit pas être oubliée, car la souveraineté du Congo a été gravement mise à mal par un État africain qui, depuis ces tristes événements, détient la clé, la solution de la question nationale au Congo-Brazzaville.
L’article 2, paragraphe 4 de la Charte des Nations unies stipule que « les
Membres de l’Organisation s’abstiennent, dans leurs relations internationales, de recourir à la menace ou à l’emploi de la force, contre l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique de tout État, soit de toute autre manière incompatible avec les buts des Nations unies «.
Autrement dit, le recours à la force militaire par un État membre de l’ONU dans un autre État ou contre celui-ci est illégal en vertu du droit international.

Lorsque Sassou revient au Congo le 26 janvier 1997, après sa traversée du désert marquée par son exil politique en France, il sillonne diverses parties du territoire. L’escale d’Owando donne lieu à un épisode dramatique le 10 mai.
Car avant l’arrivée de Sassou dans cette localité, après annonces menées tambour battant, le député du Rassemblement pour la Démocratie et le Développement (RDD) d’Owando, Jacques Okoko avait décrété qu’il ne serait jamais question pour Sassou, Mboshi, d’être transporté en hamac (le tipoye) dans la ville de Marien Ngouabi assassiné par lui et où d’ailleurs le PCT n’a jamais obtenu de siège de député. La tension qui monte prend fin avec la mort de militaires Kouyous abattus par la garde de Sassou Nguesso.
À côté de Pascal Lissouba, Sassou Nguesso est un monstre, un génocidaire, auteur de crimes d’une ignominie inqualifiable, innommable et inacceptable. S’il est vrai que Pascal Lissouba premier ministre en 1965, sous le régime monopartiste de Massamba Débat avait institué le socialisme scientifique, mis en place les premières milices entraînées par les cubains et inauguré les assassinats politiques, il n’en demeure pas moins que son régime avait un visage plus humain. Il a cédé malheureusement aux appels du pied du général Yhombi, Mbéri Martin et d’autres carnassiers qui voulaient en découdre avec les populations du Pool qui avaient aveuglement suivi Bernard Kolélas. Pascal Lissouba et Bernard Kolélas sont à l’origine des premiers affrontements fratricides entre les ressortissants du Pool et ceux des pays du Niari. C’est une guerre civile qui a fait de nombreuses victimes. Lissouba a inauguré ainsi les bombardements des quartiers populaires en 1993-1994.
Ces massacres ethniques de 1993-1994 ont inspiré Sassou Nguesso qui redoutait sa marginalisation en tant qu’infime entité nationale d’Oyo.

L’ancien Président Sassou arme ses milices Cobras en vue de reprendre le pouvoir par des actions armées de juin à octobre 1997.
Cette guerre meurtrière de plus de cinq mois a laissé en ruines de nombreux quartiers comme Talangaï, Moukondo Moungali, Poto-Poto, Mpila, Ouénzé, Diata, Mfilou et le Centre-ville.

Le devoir de mémoire est impératif si l’on veut éviter la répétition des guerres. Nombreux par leur silence, mensonge et leur haine tribale ou régionale entendent étouffer la vérité, les cris des victimes, encore moins occulter les actes barbares perpétrés par des fanatiques qui ne comprennent pas la mission qui est la nôtre, assurer la promotion et la défense des droits de l’homme.
Les droits de l’homme révèlent le chemin de l’amour. Ils illuminent l’homme qui est dans les ténèbres, l’obscurité, la violence, la haine, l’égoïsme, l’erreur, la discrimination et l’exclusion.
Le respect des droits de l’homme, c’est la manifestation de l’amour du prochain. L’injustice et la haine n’ont ni mandat légitime, ni pouvoir ; seul l’amour est intronisé.
Si le devoir de mémoire est impératif pour de nombreux patriotes, MASSENGO-TIASSE a attendu ce 26è anniversaire de la guerre du 5 juin 1997 pour livrer les images inédites de cette période afin de ne pas verser dans une confusion qui ferait le jeu de SASSOU NGUESSO.
Arrivé au Congo le 31 octobre 1997 avec une délégation des défenseurs des droits de l'homme, MASSENGO-TIASSE a fait le constat des dégâts de la guerre et organisé le retour paisible des populations déplacées des quartiers DIATA, MFILOU, MAKAZOU, MOUTABALA etc apeurées et persécutées par les Cobras et autres.
Au lieu d'apprécier et reconnaitre cette bonne oeuvre, c'est par haine, jalousie et mensonge que certains ont mal interprété les actions menées par Me Maurice MASSENGO-TIASSE.
Après vous avoir livré la portée de la Charte de l'unité nationale adoptée à la CNS, Il est donc impérieux de restituer les faits au lieu de cracher chaque fois le venin du mensonge et de la haine contre des citoyens honnêtes soucieux de l'intérêt supérieur de l'individu et la collectivité.
À l’opposé des stéréotypes sur les responsables politiques, volontiers vus comme des couards et d’habiles manœuvriers, ceux qui marquent leur époque sont ceux qui par leur amour du prochain et leur désintéressement oeuvrent pour rétablir les faits et assurer une meilleure protection des droits fondamentaux en s’imposant justement par leur courage, malgré les critiques et la haine exprimée ça et là. Le courage est donc la vertu d’un véritable défenseur des droits de l’homme qui en toute objectivité se bat en dehors des sirènes tribales ou régionalisme. C’est pourquoi lorsqu'on a pris le droit comme règle et la justice comme niveau, la grêle fini par emporter le refuge du mensonge et les eaux débordent toujours dans l’abri de la fausseté comme le mentionne le prophète Isaïe 28:17; j’ai donc attendu que la tempête de la dictature des haineux et menteurs passe pour apporter ce témoignage visuel des situations que j’ai vécues en 1997, ramassage des armes et protection des déplacés et particulièrement les ressortissants des pays du Niari. Qui dit mieux ou qui a fait mieux ? En tout état de cause ceci ne peut être nié.
Il me fallait rétablir certains faits déformés par des esprits tordus et envieux qui ont voulu me faire passer pour un violateur des droits de l’homme.
SASSOU a toujours comparé LISSOUBA comme le dictateur nord coréen. Alors que tout le monde sait que son retour par la guerre a démontré qu'il est 100 fois pire que Pascal LISSOUBA le théoricien de la tribu classe que très tôt j'ai qualifié de danger pour la démocratie.
La preuve est aussi apportée dans cette vidéo lorsque des centaines de caisses de munitions et obus sont entreposées au marché Bouké Bouké de Mfilou par les forces de Pascal Lissouba composées de l’Etat Major Spécial des Frères d’Armes des pays du Niari et la milice d’Aubeville.
De nombreux faits et actions du complot contre la démocratie sous le régime de Pascal LISSOUBA ont inspiré le dictateur infatigable SASSOU NGUESSO.
Il s'agit de la création de la milice des Aubevillois, de l'État Major Spécial des Frères d’Armes des pays du Niari foulant ainsi au pied certains actes adoptés à la Conférence Nationale Souveraine.
SASSOU NGUESSO a imité et continue d'amplifier les errements de LISSOUBA en créant un Comité Mixte d’Actions spéciales.
Après sa victoire de la guerre du 5 juin 1997 SASSOU met en place le plan concerté dit MOUEBARA
mentionnant "Le pouvoir est au bout du fusil. Le pouvoir ou la mort. La paix signifie la perte de notre pouvoir.
Loin de comparer Pascal LISSOUBA et SASSOU NGUESSO, deux alliés qui ont foulé au pied certains actes adoptés à la CNS comme la Charte de l'Unité Nationale, la Charte des droits et libertés, sur la définition des critères de désignation des cadres dirigeants politiques administratifs diplomatiques et militaires sur les modalités de recrutement dans les différents secteurs publics parapublics;
L'homme d'Oyo est sans égal dans la manipulation et la corruption des dirigeants, de ceux qui s’opposent à lui.
SASSOU NGUESSO est auteur des atteintes graves à la démocratie et à la paix civile. Avec sa police politique il est responsable de crimes incommensurables et odieux, d’actes abominables d’une exceptionnelle gravité, de gestes et pratiques hautement attentatoires à la vie des citoyens à leur liberté, à leur honneur, à leurs biens.
La violence politique a été véritablement institutionnalisée au Congo le 18 mars 1977 lorsque le Ministre de la Défense en charge, le Commandant Denis SASSOU NGUESSO, a organisé l’assassinat du Président Marien NGOUABI puis quelques jours après ceux du Cardinal Emile BIAYENDA et de l’ancien Président Alphonse MASSAMBA-DEBAT. Au sujet de cet assassinat politique présidentiel au Congo, le premier d’une trop longue liste, est notamment rappelé le témoignage de Jean-François Probst, alors conseiller du Président français Jacques CHIRAC.
Nous relatons chaque fois cette tragique histoire congolaise, sans parti pris politique avec au mieux des preuves pour aider les générations futures à comprendre les faits et mieux les analyser. Ainsi les trois principaux responsables politiques congolais de sanglantes et massives pratiques tribalistes miliciennes génocidaires sont désignés tels que le Professeur Président et ancien Premier Ministre Pascal Lissouba (milices Cocoyes), l’ancien maire de Brazzaville et Premier Ministre Bernard KOLELAS (milices Ninjas) ainsi que le champion toutes catégories, le Général Président Denis SASSOU NGUESSO (milices Cobras).
La vérité finit toujours par affranchir chaque congolais en général et chaque compatriote du Pool et des Pays du Niari en particulier.
Au-delà donc de toutes les considérations identitaires partisanes et sectaires, il existe des défenseurs des droits fondamentaux, très lucides sans parti pris qui prennent le risque de dénoncer les dérapages, de défendre les principes et de protéger les citoyens.
C’est exactement cette posture qui attire la foudre des cancres, des haineux, des menteurs contre Tiassé toujours à l’œuvre dans l’intérêt général.
Comme la vérité finit toujours par triompher, les publications inédites du Forum exposent les tribalistes, les régionalistes et la mauvaise foi des adeptes de la falsification de la haine et de la méchanceté.
Suivez donc les VIDEOFRTDH dans YOUTUBE qui montrent notre engagement humanitaire dans le soucieux de la primauté du droit et de l’unité des congolais.
Genève le 02 juin 2023
Me Maurice MASSENGO-TIASSE
Docteur d'état en droit
Spécialiste en droit international des droits de l’homme
Président du Comité International pour le Respect et l'Application de la Charte Africaine des droits de l'homme et des peuples (CIRAC) et du Réseau Forum Radio Télévision des Droits de l'Homme (FRTDH)