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Hommage aux femmes "immortelles" les pionnières du continent africain
Crée le 10/03/2020 à 20:22:16
Mis à jour le 10/03/2020 à 20:22:16

Quelques femmes pionnières africaines qui ont marqué l'histoire.  (Actualités)

Quelques femmes pionnières africaines qui ont marqué l'histoire.

Nos femmes «Immortelles» les pionnières, Reines, prophétesses, résistantes politiques, artistes, juristes, journalistes, militaires qui ont marqué de leur empreinte, l’histoire du continent africain.
Dans le langage populaire, on parle de la Journée de la femme », parfois assortie de l'adjectif « internationale » ou « mondiale ». A l'occasion de la célébration de la 43è journée internationale des droits des femmes officialisée par les Nations Unies en 1977, nous rendons hommages aux « Immortelles », des femmes pionnières en Afrique, des avant-gardistes qui ont tracé le chemin pour l'actuelle génération. Peu connues du grand public, elles ont ouvert la voie à d'autres femmes de leurs pays et du continent.
Cette journée est issue de l'histoire des luttes féministes menées sur les continents européen et américain. Le 28 février 1909, une « Journée nationale de la femme » (National Woman's Day) est célébrée aux États-Unis à l'appel du Parti socialiste d'Amérique. À la suite d'une proposition de Clara Zetkin en août 1910, l'Internationale socialiste des femmes célèbre le 19 mars 1911 la première « Journée internationale des femmes » et revendique le droit de vote des femmes, le droit au travail et la fin des discriminations au travail5. Depuis, des rassemblements et manifestations ont lieu tous les ans.
C'est la Russie soviétique qui est le premier pays à l'officialiser en 1921 en en faisant un jour férié mais non chômé jusqu'en 1965. C'est finalement en 1977 que les Nations unies officialisent la journée, invitant tous les pays de la planète à célébrer une journée en faveur des droits des femmes. La « Journée internationale des femmes » fait ainsi partie des 87 journées internationales reconnues ou introduites par l'ONU. C'est une journée de manifestations à travers le monde : l’occasion de faire un bilan sur la situation des femmes dans la société et de revendiquer plus d'égalité en droits. Traditionnellement, les groupes et associations de femmes militantes préparent des manifestations partout dans le monde, pour faire aboutir leurs revendications, améliorer la condition féminine, fêter les victoires et les avancées. C'est une journée internationale mettant en avant la lutte pour les droits des femmes et notamment pour la réduction des inégalités par rapport aux hommes.
Dans le langage populaire, on parle de la Journée de la femme », parfois assortie de l'adjectif « internationale » ou « mondiale ».
Quelques femmes pionnières africaines qui ont marqué l'histoire.
Reine de Saba
DescriptionLa reine de Saba est mentionnée dans des récits bibliques, coraniques et hébraïques comme ayant régné sur le royaume de Saba, qui s'étendrait du Yémen au nord de l’Éthiopie et en Érythrée. Les anecdotes et détails de la rencontre entre la reine et le roi Salomon à Jérusalem varient selon les sources.
La reine de Saba (מַֽלְכַּת־שְׁבָׄא, malakat-shaba dans le Tanak, βασίλισσα Σαβὰ dans la Septante, Syriaque ܡܠܟܬ ܫܒܐ, langues éthiosémitiques ንግሥተ፡ሳባእ፡) arriva à Jérusalem accompagnée d’une grande suite, « avec des chameaux portant des épices, et beaucoup d’or et de pierres précieuses » (premier Livre des rois 10:2). « Jamais après n’arriva une telle abondance d’épices » (livre des Chroniques 9 :1-9) que celles qu’elle donna à Salomon. Durant sa visite, elle posa au roi de nombreuses questions auxquelles ce dernier répondit correctement. Ils échangèrent des cadeaux, après quoi elle retourna dans son pays.
Néfertiti
Néfertiti (dont le nom signifie « la belle est venue » ou « la parfaite est arrivée ») est la grande épouse royale d'Akhenaton, l'un des derniers rois de la XVIIIe dynastie. Elle a vécu aux environs de 1370 à 1333 av. J.-C.
L'origine de Néfertiti est incertaine. Elle pourrait être la fille d’un grand dignitaire, le futur pharaon Aÿ (frère de Tiyi Ire), ou bien une fille d’Amenhotep III mais Néfertiti ne revendique nulle part le titre de fille de pharaon (ce qu'était Amenhotep III lorsqu'elle naît vers -1370), aussi est-elle probablement une fille d'une branche parallèle au pharaon, plus précisément une nièce de Tiyi Ire, épouse d'Amenhotep III : l'hypothèse la plus couramment admise est que sa mère, épouse d'Aÿ, est morte peu de temps après sa naissance et qu'elle a été élevée à Akhmîm par une nourrice, Tiyi II, la nouvelle épouse d'Aÿ.
Une autre hypothèse veut qu’elle soit la princesse Tadukhipa que le roi de Mittani Toushratta envoya à son frère et beau-fils Amenhotep III, le nom égyptien de Néfertiti, La Belle est venue ou « la Parfaite est arrivée », semblant indiquer une origine étrangère. Cette hypothèse est peu convaincante : il a en effet été établi que Néfertiti n'est pas une princesse du Mittani. Néfertiti, contrairement à ce qu'on a pu croire est un prénom bien égyptien comme le souligne l'égyptologue Jean Yoyotte qui rappelle que c'est l'une des appellations de la déesse Hathor. Aucun document ne permet d'affirmer qu'elle venait de l'étranger. La signification de son nom a brouillé les pistes. En fait, nous savons très peu de choses sur cette reine.
La date de son mariage et de sa montée sur le trône ne sont pas connues avec certitude, comme c’est le cas pour beaucoup d’autres données de cette époque.
Les dernières études semblent montrer que Toutânkhamon ne serait pas son fils comme on pouvait le croire jusqu'à présent, mais le fils d'Akhenaton et de sa propre sœur (ou cousine ?) et épouse secondaire8, baptisée Younger Lady par les égyptologues qui ont répertorié la momie KV35YL9. L'identité de cette dernière reste encore sujette à caution.
Sa beauté est légendaire et il est certain qu’elle a exercé un rôle politique et religieux important pendant la période amarnienne. En effet, lorsqu'une équipe d'archéologues américains entreprit récemment la reconstitution virtuelle des parois du temple d'Aton à Karnak à partir de talatates — un gigantesque puzzle de plus de six mille blocs en grès retirés du IXe pylône —, elle a eu la surprise de constater que les représentations de Néfertiti étaient plus nombreuses que celles d’Akhenaton, son royal époux. Ailleurs, la reine est figurée dans la pose traditionnelle de pharaon châtiant les ennemis de l'Égypte, ou officiant aux côtés du roi devant leur dieu Aton. D’autres reliefs montrent le couple royal et les petites princesses dans leur intimité familiale. Toutes ces scènes sont la preuve que la reine exerçait un pouvoir considérable, l'art officiel n’ayant jamais montré auparavant de scènes similaires.
Il n'est pas établi que Néfertiti ait survécu à Akhenaton. Certains[Qui ?] égyptologues ont conjecturé cependant qu’à la fin du règne, elle aurait été corégente d’Akhenaton sous le nom de Smenkhkarê, dont on pense en général qu'il s’agit d’un jeune frère d'Akhenaton.

Anna Nzinga, Ana de Sousa Nzinga Mbande ou Njinga MbandiNote connue également sous le nom de Nzinga du Ndongo et du Matamba (1583 – 17 décembre 1663), fut reine du royaume de Ndongo et du royaume de Matamba dans l'actuel Angola.
Nzinga, née vers 1583, est la fille du roi Kiluanji et de la reine Kangela, qui eurent également trois autres enfants : un fils, Mbandi, et deux filles, Kifunji et Mukambu. Elle fut prénommée Njinga parce qu'elle est née avec le cordon ombilical autour du cou (« kujinga » signifiant « tordre » ou « enrouler » en kimbundu). La tradition voulait que les enfants nés ainsi deviendraient des adultes fiers et hautains ; une femme sage aurait dit à sa mère que Nzinga serait reine un jour. Elle se souvint avoir été choyée par son père, qui l'autorisa à l'assister lorsqu'il gouvernait son royaume et qui l'emmena avec lui lorsqu'il allait faire la guerre.
La première mention de Nzinga dans les archives européennes remonte à 1622, lorsque son frère, devenu le Ngola Mbande, l'envoya comme émissaire à une conférence de paix à Luanda avec le gouverneur du Portugal João Correia de Sousa.

Kimpa Vita
Née entre 1684 et 16862 dans une famille de la noblesse kongo, Kimpa Vita est baptisée à une date inconnue, peut-être par un prêtre métis originaire d'Angola, Luis de Mendonça. À l'époque, une grande partie de la population du royaume du Kongo est catholique, l'évangélisation ayant commencé dès la fin du xve siècle, avec le baptême de Nzinga Nkuwu sous le nom de Jean Ier. Elle grandit à une époque où la guerre civile fait rage entre différentes factions au sein du royaume de Kongo, affaibli par des conflits incessants avec le Portugal (bataille d'Ambuila) et certains peuples voisins. Dès sa jeunesse, elle est reconnue comme nganga marinda, intermédiaire entre les hommes et le monde des esprits3 ; elle est initiée au sein de la société secrète dite kimpasi4. La société kimpasi avait pour mission de délivrer les gens des forces du mal à travers des cérémonies d'exorcisme appelées mbumba kindonga.
Statuette représentant saint Antoine de Padoue, ivoire, XVIIIe siècle, collection de Donald et Adele Hall, photographiée pendant l'exposition « Du Jourdain au Congo, art et christianisme en Afrique centrale » au musée du quai Branly (2016-2017).
Elle est influencée par les prophéties d'Appolonia Mafuta « Fumaria », qui annonce un châtiment divin et se promène avec une pierre qu'elle présente comme la tête du Christ déformée par la méchanceté des hommes5. À partir de 1703 ou 1704, Kimpa Vita dit recevoir des révélations, et annonce que Dieu punira les habitants du royaume si ce dernier n'est pas réunifié, avec pour capitale São Salvador. Le roi Pierre IV prend connaissance de son message, mais garde ses distances avec elle.
En revanche, elle est soutenue par de nombreux nobles kongo dont l'épouse de Pierre IV du Kongo, Hipolyta, et Pedro Constantinho da Silva, un des généraux de l'armée royale, et plusieurs viennent s'établir avec elle à São Salvador, où elle occupe les ruines de l'ancienne cathédrale (Pierre IV avait repris possession de São Salvador en 1696, mais l'avait quittée par la suite, craignant une attaque d'un roi voisin). Kimpa Vita enseigne que Jésus, ses apôtres et de nombreux personnages biblique sont noirs et sont pour la plupart des Nekongo (le véritable peuple élu). Le roi Antoine Ier (Nvita Nkanga en kikongo) doit être considéré comme un « messie6», Kimpa Vita se disant elle-même possédée par son esprit. On prétend qu'elle meurt chaque vendredi et ressuscite chaque dimanche, après avoir passé deux jours à s'entretenir avec Dieu.
Kimpa Vita adapte certaines prières catholiques, notamment l'Ave Maria et le Salve Regina, qu'elle transforme en « Salve Antoniana ».
Son mouvement est appelé antonien ou antonianiste ; des missionnaires diffusent sa doctrine dans d'autres régions du royaume. Elle reconnaît l'autorité du pape mais se montre hostile aux missionnaires européens, principalement actifs sur la côte atlantique. Pierre IV, inquiet du succès rencontré par le mouvement antonianiste, finit par la faire arrêter et condamner au bûcher en 1706 avec son enfant, après un procès en hérésie, devant un tribunal civil conseillé par les missionnaires capucins Bernardo da Gallo et Lorenzo da Lucca.
Après avoir confessé ses péchés; elle fut brûlée vive sur un bûcher le 2 juillet, dans la ville d'Evolulu (Angola), près de Mbanza Kongo, avec son compagnon et « ange gardien », João Barro. Leur fils nouveau-né est sauvé grâce à l'intercession auprès du roi de leur dernier confesseur, le père Lorenzo da Lucca. Il est baptisé par ce dernier Jerónimo, contrairement au souhait de sa mère qui voulait le nommer António.
Symbole du panafricanisme, Addis-Abeba, capitale de l’Éthiopie et siège de l’UA, a été fondée par une femme : Taytu Betul. La même qui avait joué un rôle fondamental dans la victoire éthiopienne face à l’invasion italienne, en 1896.

Taytu Betul
Taytu Betul est née vers 1851 Troisième enfant d’une famille de quatre, elle est issue d'un milieu aristocratique lié à la dynastie salomonide. Son père, Ras Betul Haile Mariam était moins connu que son oncle Dejazmach Wube Haile Mariam (en), qui était chef d'une partie du Nord de l'Abyssinie dans les années 1840 et un rival du negusse negest Tewodros II. La famille du père était des dirigeants de la province du Semien (en), qui se disaient descendants de l'Empereur Susneyos. La mère de son père était la fille de Ras Gugsa Welle, membre de la famille souveraine du Yejju, d’origine oromo est convertie de l'islam au christianisme orthodoxe et dont les membres étaient des régents des empereurs à Gonder lors du Zemene Mesafent. La mère de Taytu, Yewubdar, venait d’une famille noble de Gonder.
Avant-dernière impératrice d’Éthiopie, Taytu Betul est célèbre pour son intelligence, son intransigeance et sa résistance à l’égard des visées impérialistes étrangères.
Issue d’une famille aristocrate, elle sait lire et écrire l’amharique, une compétence rare pour une femme à cette époque. En 1889, son cinquième (et dernier) époux, Ménélik II, Roi du Shoa, accède au pouvoir avec le statut de « Roi des rois » – c’est à dire d’empereur.
Devenue impératrice, Taytu Betul est alors la femme la plus puissante du pays. Elle s’implique activement dans la vie politique éthiopienne et pousse notamment son mari à se méfier des ambitions impérialistes italiennes. Ils abrogent ainsi le Traité de Wuchale de 1889, censé garantir la paix entre les deux pays, tout en plaçant l’Éthiopie sous souveraineté italienne.
Une dépendance inacceptable pour cette fervente nationaliste : « Vous voudriez faire passer l’Éthiopie pour votre protectorat, mais il n’en sera jamais ainsi », écrit-elle à l’ambassadeur d’Italie en 1890.
En tant que chef de guerre elle dirige des opérations militaires nécessitant près de 100 000 soldats Elle repousse l’envahisseur italien. Sur le terrain, lors de la célèbre bataille d’Adoua en 1896, elle se révèle être un redoutable chef de guerre. À Makalle, c’est elle qui conçoit le plan qui offrira la victoire à l’armée éthiopienne. Et à l’image des femmes du pays qui jouent un rôle actif sur le front, elle assure également le ravitaillement et remonte le moral des troupes.
Taytu était une femme fière de sa lignée du Yejju, du Semien (en) et du Bégemder. Après quatre mariages ayant échoué, elle épousa Sahle Maryam, alors negus du Choa et plus tard negusse negest d'Abyssinie. Elle exerçait un véritable pouvoir politique que ce soit pendant le règne de son mari sur le Choa ou sur tout l'Empire éthiopien. Elle représentait, à la Cour, le courant conservateur qui résistait aux progressistes qui voulait développer l'Abyssinie sur les modèles occidentaux en modernisant le pays. Profondément méfiante vis-à-vis des véritables intentions européennes par rapport à son pays, elle joua un grand rôle dans la polémique autour du traité de Wuchale. Elle était partisane de la ligne dure face aux Italiens, et lorsque ceux-ci décidèrent d'envahir l'Empire, elle marcha avec le negusse negest et l'armée impériale, à la tête d'une force de canonniers afin de participer à la bataille d'Adoua où les Italiens furent battus2,3. Elle était réputée pour son caractère autoritaire, lorsque Menelik II était confronté à des problèmes il avait pour habitude de répondre positivement afin de n'offenser personne alors que sa femme refusait catégoriquement4 s'il le fallait. Alors qu'elle devenait de plus en plus impopulaire son mari était quant à lui très apprécié à la Cour. Elle aurait participé au choix du site de la future capitale, Addis-Abeba, et aurait déterminé ce nom, Addis Abeba, la « nouvelle fleur » en amharique2,3,5.
Vers 1906, l'état de santé de Menelik II l'empêchait de régner aussi facilement qu'auparavant et Taytu commença à prendre des décisions en son nom. Ses rivaux, issus du Choa, du Tigray et du Wollo n'appréciaient guère cette attitude qu'ils rattachaient à une prétendue xénophobie en raison de ses origines gondariennes. En 1910, elle fut forcée de quitter le pouvoir et la régence de Ras Tessema Nadew (en) débuta. Chargée de s'occuper uniquement de son mari, elle disparut de la scène politique. Menelik II et Taytu n'avait eu aucun enfant. Lorsque le negusse negest décéda le 12 décembre 1913, Lij Iyasu lui succéda. Taytu fut bannie et dut se retirer à l'ancien palais à Entoto, près de l'église Entoto Mariam qu’elle avait fondée et où elle avait été couronnée avec son mari.
Le mausolée où reposent Menelik II, sa femme et sa fille.
Il est possible que Taytu ait joué un rôle dans le renversement de Lij Iyasu en 1916 et l'arrivée au pouvoir de Zaouditou qui en échange lui proposa de vivre avec elle. Taytu refusa bien qu'elle avait repris l'habitude de conseiller divers chefs. Elle continuait de vivre à Entoto, en novembre 1917 elle demanda la permission de se rendre à Gonder où elle voulait vivre ses derniers jours. Sa requête fut rejetée et le 11 février 19186, elle décéda. Elle repose dans le monastère Taeka Negest Ba'eta Le Mariam à Addis-Abeba, au palais Ménélik, dans le même mausolée que Menelik II, son mari.
Ngalifourou (1864–1956)
Ngalifourou a été reine du Royaume téké de 1879 (date à laquelle elle devient la femme principale du roi Illoy 1er, sa première conseillère et sa reine) à sa mort en 19561.
Née en 1864 à Ngabé, Ngalifourou se marie à 15 ans avec le roi Illoy 1er en tant que seconde épouse.
En 1879, elle est nommée gardienne du Nkwe Bali, faisant d'elle l'épouse en chef.
A la mort du roi en 18923, elle accède au trône. Tel que prévu par la tradition, elle se marie par la suite avec différents rois qui se succèdent dans la capitale Mbé, mais conserve toujours son pouvoir en tant que souveraine et gardienne des armées.
Elle participe ainsi des moments politiques importants du Congo. Elle rencontre le général de Gaulle à plusieurs reprises, notamment, en 1944, et envoie des soldats tékés se battre auprès des troupes françaises. Suite à cet engagement, la France lui remet la Légion d'Honneur, les décorations du Bénin et l'Etoile d'Anjouan. Elle meurt le 8 juin 1956.

Jeanne Martin Cissé (Guinée)
Née le 6 avril 1926 à Kankan en Guinée et morte le 21 février 2017 à Conakry, Jeanne Martin Cissé a été une des premières enseignantes guinéennes de son pays et une femme politique, qui a été ministre des affaires sociales, sous le régime de Sekou Touré, et secrétaire générale de l'Union panafricaine des femmes.
En 1972, elle était devenue la première femme à présider le Conseil de sécurité des Nations unies. A cette époque, elle était la représentante permanente de la Guinée aux Nations unies. En 1974, Jeanne Martin Cissé avait été élue présidente du Comité spécial contre l'apartheid des Nations unies. Elle a ainsi effectué plusieurs déplacements en Europe, en Asie et en Amérique Latine, pour soutenir l'ANC au niveau international.
Agathe Pembellot (Congo-Brazzaville)
Agathe Félicie Lélo Pembellot, née le 21 mai 1942 à Pointe-Noire, et morte le 13 octobre 2016 dans la même ville,est la première femme magistrate de la République du Congo. Après des études au Congo et à Paris, elle a prêté serment le 11 mars 1973, à l'âge de 30 ans, devenant la première congolaise magistrate. Elle est aussi la première femme à être admise comme membre de la Cour Suprême du Congo, la plus haute instance judiciaire.
Félicité Safouesse (Congo-Brazzaville)
Née le 28 septembre 1933 à Albertville-Congo-Belge (aujourd’hui Kalemie-RDC) des parents originaires de Brazzaville, Jeanne Félicité Safou-Safouesse une des voix les plus emblématiques de la radio et de la télévision s’est éteinte le 1er août 1996, à Brazzaville à l’âge de 63 ans.
L’animatrice de radio, et de la télévision, première speakerine africaine de Radio A.E.F. (Afrique Equatoriale Française), Félicité Safouesse était devenue cinq décennies après une des grandes dames de l’âge d’or de la télévision publique «pédagogique».
Une méga vedette nationale dont les émissions ont touché le cœur de plusieurs générations. En constante réinvention, sa carrière demeurera florissante pendant plusieurs années. Elle est comptée parmi les femmes journalistes congolaises qui ont fait bouger les lignes et ont marqué leur profession à travers le temps et l’espace.
Félicité Safouesse débute à la Radio AEF, (créée en novembre 1945) précisément le 8 février 1952 à Brazzaville, après avoir passé avec succès un concours d’intégration à la fonction publique coloniale.
L’équipe de Radio AEF quelques années après, est à l’image de son responsable, le français Jacques Alexandre a qui incombe, la partie administrative, la rédaction des textes d’information et le contrôle général des programmes de la station. Il est aidé dans sa tâche par deux congolais : Jean Malonga et Joseph Locko, fonctionnaires détachés à Radio AEF. On compte également les producteurs, animateurs et journalistes : Edouard Songho, Marc Kayi, Joachim Bitouloulou, Ludovic Lascony, Bienvenu Beniamino, Henri Pangui, Xavier Moundjelet, Clément Massengo, Mme Diamesso et bien sûr Mlle Félicité Safouesse qui anime de façon agréable le “concert des auditeurs”.
Dr Hawa Abdi (Somalie)
Née le 17 mai 1947 à Mogadiscio, elle est la première femme gynécologue de la Somalie, après avoir obtenu son diplôme de médecine en 1971 à à l'université nationale Taras-Chevtchenko de Kiev. En 1979, elle a obtenu son diplôme de droit à l'université de Mogadiscio. Elle est la fondatrice de la Rural Health Development Organisation (RHDO), rebaptisée plus tard Fondation Dr Hawa Abdi, qui comptent des cliniques offrant des soins gratuitement ainsi qu'un camp humanitaire. Durant la crise alimentaire de 2011 dans la Corne de l'Afrique, ce camp a accueilli jusqu'à 90 000 personnes dont 75% de femmes. Le complexe de la Fondation Dr Hawa Abdi comporte un hôpital, une école et un centre alimentaire et fournit un abri, de l'eau et des soins médicaux aux femmes et aux enfants. Les soins sont dispensés par cinq médecins, dont les deux filles du Dr Hawa Abdi, Deqo et Amina, et 16 infirmières, qui reçoivent chaque jour 400 patients et pratiquent de nombreuses opérations chirurgicales. L'école primaire accueille 850 enfants dont une majorité de filles. La Fondation a aussi développé un programme d'agriculture durable pour parvenir à l'autosuffisance alimentaire et lutter contre la famine et le réchauffement climatique.
Le financement des activités de la Fondation est essentiellement assuré par des expatriés somaliens. Dr Hawa Abdi est récipiendaire de nombreux prix.
Aïssata Touré Kane (Mauritanie)
Née le 18 août 1938 à Dar El Barka et morte le 10 août 2019 à Nouakchott, Aïssata Touré Kane a été la première femme ministre en Mauritanie,quand elle a été nommée ministre de la Protection de la famille et des Affaires sociales. En 1961, elle a fondé, avec quelques femmes, l'Union nationale des femmes de Mauritanie. Elle a également été fondatrice et directrice de publication de la revue « Mariemou », consacrée à l'émancipation de la femme mauritanienne.
Aoua Keïta (Mali)
Née le 12 juillet 1912 à Bamako (alors au Soudan français, actuel Mali) et morte le 7 mai 1980, elle est l'une des premières femmes d'Afrique noire à obtenir un diplôme de sage-femme. Militante politique combattant pour l'indépendance du Mali. Elle est la première femme malienne à être élue députée de la Fédération du Mali à Sikasso en 1959. La Fédération du Mali regroupait le Soudan français, le Sénégal, la Haute-Volta et le Dahomey.
Aoua Keïta a ainsi participé à l'élaboration de la Constitution de la Fédération. Elle a joué un rôle politique de premier plan, au côté de Modibo Keïta, premier président du Mali. Elle a notamment été également la seule femme à prendre part, en 1962, à l'élaboration du Code malien du mariage et de la tutelle qui fut une grande avancée pour les droits de la femme au Mali.
Carmen Pereira (Guinée Bissau)
Née en 1936 et morte le 4 juin 2016 à Bissau (Guinée-Bissau), elle est la première femme chef de l'Etat en Afrique et la seule dans l'histoire de la Guinée-Bissau.
En effet, élue à l'Assemblée nationale populaire, dont elle fut vice-présidente de 1973 à 1984, elle a été présidente de l'assemblée nationale populaire bissau-guinéenne en 1984, pendant la période où la Constitution était suspendue à la suite du coup d'État de João Bernardo Vieira. À cette position, elle devint, pendant trois jours, présidente du Conseil d'État (Présidente part intérim du pays) jusqu'à la promulgation d'une nouvelle Constitution en 1984, devenant la première femme chef d'État d'Afrique et la seule en Guinée-Bissau.
Ruth Perry (Liberia)
Née le 16 juillet 1939 dans le comté de Grand Cape Mount au Liberia et morte le 8 janvier 2017 à Colombus (Ohio), elle a dirigé le Liberia après la destitution et le meurtre du président Samuel Doe, et la fin de la présidence d'Amos Sawyer, devenant la première femme africaine à diriger ce pays, sous forme d'un Conseil d'État, faisant office de présidence collégiale, et qui compte notamment comme membre Charles Taylor, qui présidera le pays de 1997 à 2003.
Richardene Kloppers (Namibie)
Née en 1926 et morte en 2014, elle fut la première institutrice noire de Namibie. Après avoir obtenu son diplôme d'enseignante en Afrique du Sud, elle se réinstalla en Namibie où, au début des années 1950, elle ouvrit à Old Location, quartier réservé aux Africains noirs de la capitale Windhoek, la première école multiraciale, déclarée illégale par l'administration de l'apartheid.
Rose Lokissim (Tchad)
Née en 1953 et morte le 15 mai 1986, elle est l'une des premières femmes à devenir soldat d'élite au Tchad. Militaire tchadienne, opposante à Hissène Habré, elle est morte en détention, après avoir consigné par écrit et fait passer à l'extérieur des témoignages sur la police politique du régime, la Direction de la documentation et de la sécurité (DDS).
Jeanne-Marie Ruth-Rolland (Centrafrique)
Née le 17 juin 1937 et morte le 4 juin 1995 à Paris, elle est considérée comme la première femme candidate à une élection présidentielle africaine, sous les couleurs du parti républicain centrafricain qu'elle a fondé et dirigé.Elle a aussi été responsable des services sociaux dans les Forces armées centrafricaines ; où elle fut chef de bataillon. Elle a aussi été ministre des affaires sociales, de la condition féminine et de la solidarité nationale.
Alda do Espírito Santo ( Sao Tomé-et-Principe)
Née le 30 avril 1926 à Sao Tomé et morte le 9 mars 2010 à Luanda (Angola), cette femme de lettres (poétesse) et femme politique a été une figure emblématique de la lutte pour l'indépendance de Sao Tomé-et-Principe. Elle est l'auteure des paroles de l'hymne national du pays « Independência total ».
Pendant ses études à Lisbonne, Alda da Graça a rencontré des étudiants d'autres colonies portugaises et a rejoint une association étudiante appelée « Casa dos Estudantes do Império » ( la Maison des étudiants de l'Empire. NDLR). En 1951, elle a fondé Centro de Estudos Africanos avec d'autres étudiants intéressés par le nationalisme, dont Mário Pinto de Andrade et Agostinho Neto d'Angola, Noémia de Sousa et Marcelino dos Santos du Mozambique, et Amílcar Cabral de Guinée-Bissau.
Alda do Espírito Santo fut plusieurs fois ministre de l'éducation et de la culture, ministre de l'information et de la culture, également présidente de l'Assemblée nationale (entre le 12 mai 1980 et le 2 avril 1991). À sa mort, le gouvernement santoméen a décrété un deuil national de cinq jours.
Melody Millicent Danquah (Ghana)
Née le 6 janvier 1937 et décédée le 18 mars 2016, elle est la première femme pilote d'avion du Ghana. En 1963, elle a fait partie des trois premières femmes à être formées comme pilotes par la Ghana Air Force à l'académie militaire du Ghana. Elle a effectué son premier vol en solo le 22 juin 1964 à bord d'un de Havilland Canada DHC-1 Chipmunk et devenant la première ghanéenne à piloter un avion.
Asli Hassan Abade (Somalie)
Née en 1958, elle est la première femme pilote de la Somali Air Force. Elle s'est formée pour devenir pilote dans les années 1970 et a effectué son premier vol en solo en 1976.
Elle est devenue un membre éminent de l'armée de l'air somalienne et a participé au processus de réconciliation dans les années 2000 qui a conduit à la mise en place du gouvernement fédéral de transition de la Somalie. Elle portait en permanence les couleurs du drapeau somalien pour toutes les manifestations officielles, ce qui lui a valu le nom de code «Calansida» (le porte-drapeau).
En 2011, elle a transporté par avion des fournitures médicales vers un hôpital pour enfants de Mogadiscio pendant une sécheresse. C'était la première fois, depuis des années, qu'elle retournait en Somalie,où elle réside aujourd'hui. Elle a vécu plusieurs années aux USA, où elle a suivi une formation de pilote et a épousé un ingénieur aéronautique américain. Elle parle 7 langues.
Jeanne Gervais (Côte d'Ivoire)
Née le 6 juin 1922 à Grand-Bassam, sous le nom de Jeanne Ahou Siefer-N'Dri, et décédée le 9 décembre 20121, elle fut la première femme ministre de Côte d'Ivoire, en exerçant comme ministre chargée de la condition féminine de 1976 à 1983.
Membre du bureau politiquee du Parti démocratique de de Côte d'Ivoire (PDCI), elle fut l'une des 3 premières femmes élues de l'Assemblée nationale de la Côte d'Ivoire indépendante. Elle a été députée de 1965 à 1980.
Haissa Hima (Niger)
Le 2 février 1967, à l'âge de 17 ans, elle était devenue la première femme femme parachutiste du Niger. Née le 26 juillet 1951, Haïssa Hima, plus connue sous le nom de Haissa Mariko, a été recrutée au sein l'armée dans la promotion 1966. Elle a obtenu son diplôme de parachutisme le 20 février 1967, au cours de la cérémonie de présentation du drapeau national négérien aux recrues de sa promotion à Tondibia (Nord-Ouest de Niamey).
Elisabeth Domitien (République centrafricaine)
Née en 1925 et morte en 2005 à Bimbo, en République centrafricaine,elle fut la première femme nommée au poste de Premier ministre en Afrique, en 1974 et la 4e au monde. Elle a été nommée par Jean-Bedel Bokassa, dont elle était proche.
Elisabeth Domitien a fait son entrée en politique dans les années 50, tout juste âgée d'une vingtaine d'années. Elle intègre le Mouvement pour l'évolution sociale de l'Afrique noire (MÉSAN), le seul parti politique légal de l'époque, dont elle devient vice-présidente en 1967.
Elle se joint au combat de Barthélémy Boganda pour l'indépendance de la Centrafrique alors connue sous le nom de l'Oubangui Chari. Elle est connue pour son franc-parler, sa maîtrise du sango (langue qu'elle parle beaucoup plus que le français), la force de ses discours et sa capacité à mobiliser les foules.Déjà, à l'époque, elle fustigeait le franc CFA et ses taux de conversion. Elle se brouille avec Bokassa car elle s'oppose à son projet de devenir emprereur. Elle est démis de son poste de Premier ministre, puis rappelée en 1979 pour être conseillère de l'empereur.
A la chute de Bokassa, en septembre 1979, jugée, emprisonnée de novembre 1979 et libérée en février 1981 après que le tribunal l'a finalement lavée des accusations qui pesaient sur elle.
Interdite de politique par le gouvernement Dacko, elle se retira de la vie publique pour se consacrer à ses affaires à Bangui et Bimbo.
En septembre 2003, elle a participé au dialogue national organisé par le général Bozizé pour apurer les comptes du passé en sa qualité d'ancien Premier ministre.
Élisabeth Domitien s'éteint finalement le 26 avril 2005 à Bimbo et a reçu des funérailles nationales le 10 mai 2005.
Leopoldine Emma Doualla Bell Smith (Cameroun)
Elle est la première femme hôtesse de l'air de l'histoire. Après avoir obtenu son diplôme d'études secondaires en 1956, à l'âge de 17 ans, Leopoldine Emma Doualla Bell Smitha suivi une formation supplémentaire d'hôtesse au sol à Paris et une formation en vol à l'UAT. Elle a commencé à voler en 1957 comme hôtesse de l'air avec UAT, qui fusionna plus tard pour faire partie de l'Union de transports aériens (UTA). En 1960, elle a rejoint Air Afrique, la compagnie aérienne créée pour desservir onze nations francophones nouvellement indépendantes qui étaient d'anciennes colonies de la France.Elle a aussi été promue chef de cabine d'Air Afrique.
En 1969, après douze ans comme hôtesse de l'air, Leopoldine Emma Doualla Bell Smith quitte Air Afrique pour devenir directrice de l'agence de voyages Reunited Transport Leaders à Libreville, au Gabon. Six ans plus tard, elle s'est installée à Washington pour étudier l'anglais à l'Université de Georgetown, où elle a également fait la connaissance de son futur mari, l'américain, Leroy Smith. Par la suite, elle est retournée au Gabon en 1976 et a été embauchée par Air Zaire (Ancienne compagnie aérienne nationale de la RDC) en tant que chef de gare et officier responsable à l'aéroport de Libreville. Elle a ensuite travaillé au Pérou et aux USA. En 2015, elle a été honorée à l'occasion du quarantième anniversaire de l'organisation Black Flight Attendants of America au Flight Path Museum de l'aéroport international de Los Angeles.
Loffo Camara (Guinée)
Née aux environs de 1925 et morte abattue par un peloton d'exécution le 25 janvier 1971 à Conakry, elle a été la première femme ministre d'un gouvernement en Guinée après l'indépendance et aussi dans toutes les anciennes colonies françaises d'Afrique subsaharienne. Membre - pionnière du Parti démocratique de Guinée (PDG) et du Bureau Politique national du PDG, cette ancienne sage-femme était alors ministre des Affaires sociales de 1961 à 1968.
Gisèle Rabesahala (Madagascar)
Rabesahala a été la première femme malgache à être élue conseillère municipale (1956), chef de parti politique (1958) et aussi la première femme malgache nommée ministre en 1977. Surnommée aussi Gisou, elle est née le 7 mai 1929 à Antananarivo et morte le 27 juin 2011. Elle a milité pour l'indépendance de son pays.
Sophie Kanza (RDC)
Née le 8 février 1940 à Kinshasa et morte le 2 avril 1999 toujours à Kinshasa, elle a été la première femme ministre du pays. Elle est commissaire d'État (Ministre) des Affaires sociales de 1966 à 1967 à 1968. De 1969 à 1970, elle est ministre d'État des affaires sociales. Docteure en sociologie à l'université Harvard, elle a aussi été membre du conseil d'administration de l'Institut des Nations unies pour la formation et la recherche (UNITAR) et sous-directrice générale adjointe à l'UNESCO (1981 à 1985), chargée de mission auprès du directeur général de l'UNESCO (1985 à 1988).
Adrienne Ekila Liyonda (RDC)
Née le 16 octobre 1948 à Léopoldville (Kinshasa), elle a été la première femme ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale de la RDC en 1987, la deuxième femme en Afrique à occuper ce poste après Gaositwe Chiepe au Botswana en 1984. Elle occupera cette fonction de janvier 1987 à mars 1988.
Avant sa nomination, elle était Ambassadeur extraordinaire du Zaïre en Belgique et près la Commission économique européenne (C.E.E-aujourd'hui Union européenne) avec juridiction sur les Pays-Bas et le Luxembourg. Après l'obtention de sa licence en droit économique en 1974 à l'université catholique de Louvain (Belgique), elle rentre au Zaïre où elle est engagée comme conseillère économique de l'Agence Zaïroise de presse pendant trois ans, avant de devenir journaliste spécialisée en économie.
En 1976, elle intègre la commission permanente de la réforme du Droit Zaïrois nouvellement instituée et rejoint ensuite le collège juridique de la présidence de la République et le conseil d'administration de la société publique Gécamines. En 1983, elle est nommée ministre aux affaires sociales et condition féminine. Elle deviendra ensuite ministre de l'information et presse de mars 1988 à mai 1990. Elle s'installera plus tard en Belgique avec son époux où elle est décédée le 23 juin 2006 des suites d'une maladie.
Elizabeth Rukidi Nyabongo (Ouganda)
Aussi appelée la princesse Elizabeth de Toro, elle est née le 9 février 1936 à Fort Portal (Ouganda). Aristocrate, avocate, mannequin et femme politique ougandaise, elle est la première femme d'Afrique de l'Est à être admise au barreau anglais et a posé pour des magazines de mode notamment Vogue en 1968.
Elle a été brièvement ministre des Affaires étrangères de février à novembre 1974. Elle a aussi été notamment ambassadrice de l'Ouganda au Vatican, en Allemagne et aux USA.
Flora Nwapa (Nigeria)
Florence Nwanzuruahu Nkiru Nwapa, plus connue sous le nom de Flora Nwapa, née le 13 janvier 1931, à Oguta et décédée le 16 octobre 1993, à Enugu, est une écrivaine et éditrice nigériane. A l'âge de 35 ans, elle a été la première africaine à publier une nouvelle en langue anglaise. Soun ouvrage « Efuru » est parue dans la collection « African Writers Series » de la maison Heinmann à Londres, grâce notamment à Chinua Achebe. Flora Nwapa est également est la première femme africaine à créer une maison d'édition majeure « Tana Press » à Enugu.
Isaura Gomes (Cap Vert)
Née en 1944, elle a été la première femme Maire de Cap Vert, en devenant maire de São Vicente en 2004 et la première et seule femme députée du parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap Vert, de 1975 à 1981. Après l'obtention de son diplôme en Pharmacie au Portugal en 1967, elle travaille brièvement au Portugal avant de retourner au Cap Vert en 1970, qui est alors une colonie portugaise. Elle y dirige les activités secrètes du Parti africain, pour l'indépendance du Cap-Vert, à São Vicente, avant l'indépendance du Cap-Vert en 1975. Dans les années 1980, elle a été directrice nationale des pharmacies et a joué un rôle important dans le développement du système de santé au Cap Vert et a formé des techniciens en laboratoire et pharmacie. Elle a également joué également un rôle majeur dans la reconnaissance internationale de la chanteuse capverdienne Cesária Évora, son amie, poussant celle-ci, déjà bien connue sur l'île, à aller enregistrer à Lisbonne pour le dixième anniversaire de l'indépendance, sur une compilation de chanteuses insulaires.
Alexanda Lima ( Angola)
Elle est la première femme pilote de TAAG Transportes Aéreos Angolanos),a compagnie aérienne nationale de l'Angola. Capitaine. Jusqu'en 2014, elle était l'unique femme pilote d'un Boeing 777-300 en Afrique. Capitaine ((Pilote principal) depuis 2010,elle a commencé à piloter des vols commerciaux en 1985, avec avion Fokker, pour les vols intérieurs court-courriers. Elle avait rejoint TAAG à l'âge de 18 ans, comme agent de bord.
Paulina Chiziane (Mozambique)
Née 4 juin 1955 à Manjacaze dans la province de Gaza au Mozambique,elle est la première femme mozambicaine à publier, en 1990, un roman : Balada de Amor ao Vento (Ballade d'Amour au Vent). Elle vit et travaille actuellement dans la province de Zambézie. Dès l'âge de 18 ans, elle a adhéré au Front de libération du Mozambique (Frelimo), qui a remporté les premières élections multipartites en 1994. Mais, par la suite, elle a abandonné la vie politique pour se consacrer à l'écriture et la publication de ses ouvres, car elle ne partageait plus les choix du parti.
Eunice Adabunu (Togo)
Née en 1919, elle est la figure emblématique des « Nana Benz », célèbres femmes d'affaires du Togo. Elle a commencé à faire du commerce dans la rue à l'âge de 11 ans, en vendant des beignets, du sucre et des perles, avant de faire fortune dans le commerce de pagne, au marché de Lomé. À 47 ans, dont vingt-trois passés dans le commerce, elle s'est aussi engagée politiquement en devenant un des membres influents et un des piliers financiers du parti indépendantiste du Togo, le Comité de l'unité togolaise, de Sylvanus Olympio, quand celui-ci, ancien directeur de l'UAC, se lança dans la lutte de décolonisation.
Le célèbre magazine américain « Ebony » lui a consacré un article en mars 1963. Elle fait partie de la première génération des Nana Benz, avec d'autres comme Patience Sanvee, née en 1928 (décédée en août 2004), qui débuta à l'âge de 8 ans en vendant cigarettes et parfums dans la rue ; Dédé Rose Creppy, née en 1935, Laura Doe Bruce, Julie Bocco, Nadou Lawson, Ayélé Santana et Manavi Sewoa Ahiankpor.
Caroline Faye Diop (Sénégal)
Née le 11 juillet 1923 à Foundiougne et décédée le 29 juillet 1992 à Dakar, elle a été la première femme députée et ministre du Sénégal. Elle a été députée entre 1963 et 1978, la première femme de l'histoire du Sénégal à intégrer l'Assemblée Nationale. Pendant dix ans, ell est la seule femme députée. En 1978, elle est nommée ministre de l'Action sociale, devenant aussi la première femme à occuper un poste ministériel au Sénégal. Par la suite, elle a été ministre délégué auprès du premier ministre de 1981 à 1982 puis ministre d'état de 1982 à 1983.
Elizabeth Mary Okelo (Kenya)
Elle a été la première femme directrice de banque au Kenya,où elle a dirigé Barclays Bank. Elle a aussi fondé Barclays Bank Women's Association pour encadrer les femmes. Elizabeth Mary Okelo a aussi siégé et présidé de nombreux conseils d'administration, a travaillé à la Banque africaine de développement, où elle a préparé un document de politique sur les femmes dans le développement et à Women's World Banking,une organisation à but non lucratif qui fournit un soutien stratégique, une assistance technique et des informations à un réseau mondial de 55 institutions de microfinance indépendantes (IMF) et des banques qui offrent du crédit et d'autres services financiers aux entrepreneurs à faible revenu dans le monde en développement, en particulier aux femmes. Elle y a joué un rôle déterminant dans la création de 6 filiales dans d'autres pays africains. Elizabeth Mary Okelo a été membre d'un groupe de travail au Kenya où les lois discriminatoires à l'égard des femmes ont été supprimées. Par ailleurs, elle est la fondatrice et première présidente du Kenya Women's Finance Trust, une organisation de microfinance qui permet aux femmes d'accéder à des facilités de crédit. Elle est aussi la fondatrice et la directrice exécutive des écoles Makini, l'une des plus réputées écoles du Kenya, fondée en 1978.
Lucy Lameck (Tanzanie)
Lucy Selina Lameck Somi est née en 1934 près du mont Kilimandjaro. Politicienne tanzanienne, elle a été la première femme à occuper un poste ministériel au sein du gouvernement de la Tanzanie nommée par Julius Nyerere. Ainsi, entre 1962 et 1965, elle a été vice-ministre, en charge des coopératives et du développement communautaire. Elle a ensuite été vice-ministre de la santé entre 1967 et 1972.
Elle a suivi une formation d'infirmière en 1950, avant de se lancer en politique. Elle est entrée pour la première fois à l'Assemblée nationale du Tanganyika en 1960, avant d'être élue à l'Assemblée nationale de Tanzanie en 1965, siège qu'elle occupera jusqu'en 1992.
Miriam Makeba Zenzile Qgwashu Nguvama.
Miriam Makeba née le 4 mars 1932 à Johannesbourg, en Afrique du Sud et morte le 9 novembre 2008 à Castel Volturno, en Italie, est une chanteuse d'ethno-jazz et une militante politique sud-africaine, naturalisée guinéenne dans les années 1960 ainsi qu'algérienne en 1972.
Elle est parfois surnommée « Mama Afrika » et son nom complet est Zenzile Makeba Qgwashu Nguvama. Contrainte à l'exil pendant une trentaine d'années, elle parcourt le monde et multiplie les succès musicaux. Elle devient surtout une des voix contre l'apartheid et pour la fierté du continent africain. Elle rentre en Afrique du Sud en 1990.
Oum Kalthoum
Egalement orthographié Oum Kalsoum ou 'Om-e Kalsūm en dialecte égyptien, surnommée également «Souma», (arabe : أم كلثوم), de son nom complet Umm Kulthūm Ibrāhīm al-Sayyid al-Biltāgī, est une chanteuse, musicienne et actrice égyptienne, née à Ṭamāy al-Zahāyira (Gouvernorat de Daqahliyya, District de Simballāwayn, Égypte) le 18 décembre 1898,»
Oum Kalthoum est née le 18 décembre 1898 à Tmaïe El Zahayira en Égypte, dans une famille pauvre de trois enfants. Sa sœur aînée Sayyida est alors âgée de dix ans et son frère Khalid d'un an. Sa mère, Fatma al-Malījī, est femme au foyer et son père, al-Shaykh Ibrāhīim al-Sayyid al-Baltājī, est imam. Afin d'augmenter les revenus de la famille, il interprète régulièrement des chants religieux (anāshīd) lors de mariages ou de diverses cérémonies dans son village et aux alentours5. La famille vit dans la petite ville d'al-Sinbillawayn, dans le delta du Nil. Elle est morte le 3 février 1975 au Caire. Surnommée l'« Astre d'Orient.
Elle est considérée, plus de quarante ans après sa mort, comme la plus grande chanteuse du monde arabe.