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(L'expression directe des Citoyens)
Massacres perpétrés contre les Peuls du Mali par Ousmane Barry i
Crée le 20/04/2019 à 15:31:18
Mis à jour le 20/04/2019 à 15:31:18

La police a dispersé la foule qui scandait des slogans hostiles à la présence de l’armée française et exigeait le départ du président Ibrahim Boubacar Keïta.
Ils étaient des dizaines de milliers de Maliens à répondre à l’appel de chefs religieux musulmans, des associations peules et des partis d’opposition, vendredi 5 avril.
Les massacres perpétrés contre les Peuls du Mali le samedi 23 mars 2019 défient la conscience de l’humanité. La nature humaine s’est en effet exprimée dans ses plus bas instincts. Ce sont près de 160 personnes, des hommes, des femmes, parfois enceintes, des enfants et des personnes âgées qui ont été sauvagement et lâchement assassinés, brûlés, égorgés, dépecés, fusillés, dans deux villages peuls du Mali, notamment Ogossagou et Welingra, par des milices civiles communément appelées « les dozos ».
Que leur reprochait-on ? Leur appartenance à l’ethnie peule. Cette appartenance, qui à elle seule suscite un tel déferlement de haine dépassant l’entendement humain, nous met bel et bien en présence d’un acte génocidaire. Aussi, ces assassinats généralisés et systématiques constituent-ils des crimes contre l’humanité auregarddel’article7duStatutdeRomeentrant dans le champ de compétence de la Cour pénale internationale (CPI).
Nous ne pouvons plus dire que nous ne savions pas. Nous ne pouvons plus détourner le regard et vaquer à nos occupations quotidiennes comme si de rien n’était. Il y aura un avant et un après Ogossagou. Ne rien faire nous rendrait indignes de notre appartenance à la communauté humaine. Notre inaction s’apparenterait à une non-assistance à personne en danger. La seule question qu’il faille à présent se poser demeure celle-ci : comment éviter que de telles exactions ne se reproduisent à l’avenir ? Comment les prévenir ?
L’impunité encourageant la récidive, ce massacre qui constitue la énième d’une série d’autres, a été rendu possible par la passivité des autorités maliennes qui n’ont pas pris toutes les mesures qu’on est raisonnablement en droit d’attendre d’elles en identifiant les auteurs des exactions précédentes, en les arrêtant et en les jugeant à la hauteur de leur macabre forfaiture. La responsabilité des auteurs de ces opérations d’extermination savamment préparés doit être engagée afin que justice soit rendue aux familles endeuillées et éplorées et que réparation leur soit accordée. L’Association Wallidiral adresse aux familles de victimes et survivants de l’attaque ses profondes condoléances et se tient résolument à leur côté dans cette terrible épreuve. Aucun mot n’est assez puissant pour décrire la douleur et la désolation dans laquelle elles se trouvent. Que leurs âmes reposent en paix.
L’Association Wallidiral dénonce et condamne vigoureusement cette barbarie tout en interpellant l’État malien et la communauté internationale dans son ensemble quant à la nécessité impérieuse de prendre toutes les mesures nécessaires pour éviter qu’une telle tragédie humaine ne se répète. Au-delà des condamnations et de l’indignation collective, il convient de réunir les conditions propres à assurer la sécurité et la protection de la communauté peule contre toute atteinte à leur intégrité physique. Il incombe en effet au premier chef à l’État de protéger les populations contre le génocide,les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité et le nettoyage ethnique, ainsi que contre les incitations à les commettre. Il incombe ensuite à la communauté internationale d’encourager et d’aider les États à s’acquitter de cette responsabilité. En cas d’échec de l’État, la communauté internationale se doit de mettre en œuvre les moyens diplomatiques,humanitaires et autres pour protéger les populations contre ces crimes. Si un État n’assure manifestement pas la protection de ses populations, la communauté internationale doit être prête à mener une action collective destinée à protéger ces populations, conformément à la Charte des Nations Unies.
Je souhaiterais terminer en citant quelques passages plein de dignité et de sagesse que j’emprunte au magnifique hommage qu’Adam Ba Konaré, marraine de Tabital Pulaaku International, a rendu aux victimes : « Ogossagou, plus qu’un symbole, plus qu’un village décimé, plus qu’un amas de désolation où l’indicible et l’horreur ont tressé les terrifiantes lanières de la monstruosité ! Ogossagou, le pire de ce dont la haine ethnique est capable ! Un programme démoniaque, un projet sordidedemassacresenmasse,unnettoyage ethnique, avec des effets collatéraux cyniquement ciblés : bestiaux tués, maisons et greniers incendiés ».
« Si nous laissons le ressentiment se déchaîner et se propager autour de nous, nous aurons manqué à nos obligations de respect apaisé à l’encontre de nos disparus ; si nous nous installons dans la spirale d’actions/représailles, voulant venger nos mort, nous déposséderons lors l’État de ses obligations de protection de ses citoyens quand bien même son impéritie nous fend le cœur ».
Vivons désormais avec Ogossagou en nous, faisons-en sorte que nos âmes aient soif de Ogossagou !
Ousmane Barry Président de l’association Wallidiral
Les massacres perpétrés contre les Peuls du Mali le samedi 23 mars 2019 défient la conscience de l’humanité. La nature humaine s’est en effet exprimée dans ses plus bas instincts. Ce sont près de 160 personnes, des hommes, des femmes, parfois enceintes, des enfants et des personnes âgées qui ont été sauvagement et lâchement assassinés, brûlés, égorgés, dépecés, fusillés, dans deux villages peuls du Mali, notamment Ogossagou et Welingra, par des milices civiles communément appelées « les dozos ».
Que leur reprochait-on ? Leur appartenance à l’ethnie peule. Cette appartenance, qui à elle seule suscite un tel déferlement de haine dépassant l’entendement humain, nous met bel et bien en présence d’un acte génocidaire. Aussi, ces assassinats généralisés et systématiques constituent-ils des crimes contre l’humanité auregarddel’article7duStatutdeRomeentrant dans le champ de compétence de la Cour pénale internationale (CPI).
Nous ne pouvons plus dire que nous ne savions pas. Nous ne pouvons plus détourner le regard et vaquer à nos occupations quotidiennes comme si de rien n’était. Il y aura un avant et un après Ogossagou. Ne rien faire nous rendrait indignes de notre appartenance à la communauté humaine. Notre inaction s’apparenterait à une non-assistance à personne en danger. La seule question qu’il faille à présent se poser demeure celle-ci : comment éviter que de telles exactions ne se reproduisent à l’avenir ? Comment les prévenir ?
L’impunité encourageant la récidive, ce massacre qui constitue la énième d’une série d’autres, a été rendu possible par la passivité des autorités maliennes qui n’ont pas pris toutes les mesures qu’on est raisonnablement en droit d’attendre d’elles en identifiant les auteurs des exactions précédentes, en les arrêtant et en les jugeant à la hauteur de leur macabre forfaiture. La responsabilité des auteurs de ces opérations d’extermination savamment préparés doit être engagée afin que justice soit rendue aux familles endeuillées et éplorées et que réparation leur soit accordée. L’Association Wallidiral adresse aux familles de victimes et survivants de l’attaque ses profondes condoléances et se tient résolument à leur côté dans cette terrible épreuve. Aucun mot n’est assez puissant pour décrire la douleur et la désolation dans laquelle elles se trouvent. Que leurs âmes reposent en paix.
L’Association Wallidiral dénonce et condamne vigoureusement cette barbarie tout en interpellant l’État malien et la communauté internationale dans son ensemble quant à la nécessité impérieuse de prendre toutes les mesures nécessaires pour éviter qu’une telle tragédie humaine ne se répète. Au-delà des condamnations et de l’indignation collective, il convient de réunir les conditions propres à assurer la sécurité et la protection de la communauté peule contre toute atteinte à leur intégrité physique. Il incombe en effet au premier chef à l’État de protéger les populations contre le génocide,les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité et le nettoyage ethnique, ainsi que contre les incitations à les commettre. Il incombe ensuite à la communauté internationale d’encourager et d’aider les États à s’acquitter de cette responsabilité. En cas d’échec de l’État, la communauté internationale se doit de mettre en œuvre les moyens diplomatiques,humanitaires et autres pour protéger les populations contre ces crimes. Si un État n’assure manifestement pas la protection de ses populations, la communauté internationale doit être prête à mener une action collective destinée à protéger ces populations, conformément à la Charte des Nations Unies.
Je souhaiterais terminer en citant quelques passages plein de dignité et de sagesse que j’emprunte au magnifique hommage qu’Adam Ba Konaré, marraine de Tabital Pulaaku International, a rendu aux victimes : « Ogossagou, plus qu’un symbole, plus qu’un village décimé, plus qu’un amas de désolation où l’indicible et l’horreur ont tressé les terrifiantes lanières de la monstruosité ! Ogossagou, le pire de ce dont la haine ethnique est capable ! Un programme démoniaque, un projet sordidedemassacresenmasse,unnettoyage ethnique, avec des effets collatéraux cyniquement ciblés : bestiaux tués, maisons et greniers incendiés ».
« Si nous laissons le ressentiment se déchaîner et se propager autour de nous, nous aurons manqué à nos obligations de respect apaisé à l’encontre de nos disparus ; si nous nous installons dans la spirale d’actions/représailles, voulant venger nos mort, nous déposséderons lors l’État de ses obligations de protection de ses citoyens quand bien même son impéritie nous fend le cœur ».
Vivons désormais avec Ogossagou en nous, faisons-en sorte que nos âmes aient soif de Ogossagou !
Ousmane Barry Président de l’association Wallidiral
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