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Tribune libre: Contribution à une bonne gouvernance, lettre philosophique aux dictateurs africains et particulièrement à Sassou Nguesso par Fernand Mathias Ndalla
Crée le 23/02/2021 à 18:31:07
Mis à jour le 23/02/2021 à 18:31:07

Le peuple n'a jamais choisi librement tous les autocrates qui n'ont jamais institué des véritables commissions électorales indépendantes (Droit à l'éducation et au développement culturel)

Le peuple n'a jamais choisi librement tous les autocrates qui n'ont jamais institué des véritables commissions électorales indépendantes

Contribution à une bonne gouvernance : Lettre philosophique aux dictateurs africains et particulièrement à Sassou Nguesso l’empereur d’entre eux par Fernand Mathias Ndalla humaniste et membre de la société civile africaine pour le respect des droits fondamentaux

DE LA POLITIQUE DE LA CHAISE VIDE À LA POLITIQUE DE LA CHAISE PARTAGÉE, REMPLIE DE NORMES UNIVERSELLEMENT RECONNUES ET RESPECTÉES PAR LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE.

L’Afrique veut à elle seule créer un monde et un mode électif qui refuse le Respect de la Valeur de l’Autre ou du Prochain. Car le Prochain ou l’Autre n’existe pas, le bilatéral, le multilatéral fait défaut. Un monde unilatéral fait fonction de principal, la norme unique est au profit du pouvoir qui décide seul, impose sa loi injuste à l’ensemble des partenaires. Un pouvoir sans opposition, sans contradiction, sans écoute, sans coeur. La norme inique vient clore tout le processus démocratique, qui n’est qu’Autocratique et Monocratique. L’autre, le Prochain est nié comme dans une société fermée, silencieuse où la contestation est un Signe de Rébellion. Car la Société Juste est une oeuvre occidentale, le Juste et la Justice sont bannis. L'égalité de Tous devant la Loi est bannie, la Liberté qui est le Lieu Sacré de l’Amour pour Autrui est ignorée, la Liberté ne doit pas limiter l’Excès du Dictateur. L’ignorance des Droits Fondamentaux de l’Homme et du Citoyen sont au Calendes Grecs. Les devoirs Réciproques n’existent pas, oui cette réciprocité qui fait l’Équilibre fait défaut. Le Principe de Légalité garant des lois et règlements n’existe pas, les actes inférieurs sont supérieurs à une Bonne Constitution. La Raison est vaincue, les lois injustes vont bâtir un Univers Juridique sensible à un Seul contre toute la Communauté Politique. Le constat de cet échec est la Politique de la Chaise Vide qu’oppose l’Opposition à la réaction Unilatérale du Pouvoir Finissant qui refuse la Sanction Populaire du Peuple.
Nous allons définir qu’est-ce qu’une Chaise d’après le Nouveau Petit Robert : << Siège à pieds, à dossier, sans bras, pour une seule personne. >> Donc la Politique de la Chaise Vide selon le Nouveau Petit Robert ; << C'EST UNE ATTITUDE QUI CONSISTE À BOYCOTTER UNE RÉUNION, UNE ASSEMBLÉE OU UNE ÉLECTION PAR DÉSAPPROBATION OU PAR REFUS D’ÊTRE ASSOCIÉ À LA DÉCISION FINALE. >> Nous voyons que les règles communes qui mettent en marche une société organisée dans l’intérêt de Tous n’existent pas. Un partenaire seul impose sa Loi injuste de Marcher comme les Moutons dans ses Seuls Désirs. Et cette désapprobation fait que l’Opposition quitte la Table de Négociation où les Droits Égaux sont refusés et le Pouvoir Finissant n’en fait qu’à sa Tête. La tête devient aveugle en pleine Folie. Car construire le Solide dans un pays se fait par le Consentement de Tous et non tout seul contre tous. L’amour pour autrui précède la loi, car le souffle de la Vie est Premier et l’amour partagé avec l’autre consacre le Socle de la Construction Juridique d’un Monde en Paix. Cette loi qui reconnaît vient consacrer le Bilatéralisme ou le Multilatéralisme qui est la Collaboration de tous à la loi de la Compétition Nationale. En Kongo Lari Sundi on dit ceci : << BOLÉ BANTOUS, BOUKAKA NSONGO. >> qui définit en français :<< C’EST LE MULTIPLE QUI FAIT LE GENRE HUMAIN. >> L’ENSEMBLE DE DEUX OU LA RÉUNION FONT LES HUMAINS.
Mais en Afrique et en particulier au Congo-Brazzaville, l’Exclusion du NDUKU L’AMI OU LE FRÈRE FAIT DÉFAUT. POURQUOI CELA ? ET PEUT-ON Y REMÉDIER À CES DÉFAILLANCES PERSISTANTES ?

1 - LES LOIS INIQUES ET UNILATÉRALES DES POUVOIRS QUI MANQUENT LA SÈVE DU PEUPLE.
Une société bien établie fonde la légitimité de ses lois et de son système politique dans l’Amour de la Patrie. Pour que, aucun bras ne puisse manquer à la construction de son Socle qui doit résister à tout choc Anarchiste. Mais l’inverse est celui qui caractérise les pouvoirs aveugles Africains et du Congo-Brazzaville. Un pouvoir qui refuse un Dialogue Serein et imaginatif avec son Contraire qu’il n’a pas la Maîtrise Relative. Les institutions politiques qui fondent son Existence puisent leur force dans l’Injustice et la Violence politiques dans ses rapports avec son Opposition. Toutes les conditions requises pour aller vers un Scrutin libre, partagé, démocratique intégrant les souhaits de son opposition pour sortir d’un CONSENSUS qui arrange la Nation toute entière. La peur du pouvoir sortant de Trembler devant la Sanction Populaire. Dans le Dialogue avec son Opposition se termine en queue de poisson où le pouvoir sortant impose sa Loi injuste. Une Commission Électorale dépendante du pouvoir dont le mot Indépendance lui donne de la Sueur. Il faut écraser l’Opposition dans son Unité et dans sa cohésion. Définir tout d’abord l’Électorat, ce Corps Unifié des Citoyens dont l’État donne la Puissance pour être le SOUVERAIN PRIMAIRE QUI CHOISIT LES FUTURS DIRIGEANTS DU PAYS OU D’UN PAYS. Le cadre qui permet à ce peuple d’avoir la liberté de juger et d’apprécier le Talent de ses Gouvernants. Le recensement régulier du population tous les dix ans au maximum et la révision communale des listes électorales tous les cinq ans. Une bonne information en l’invitant de s’inscrire dans les listes électorales de chaque commune. Il faut une Organisation Administrative de Qualité avec une Fonction Publique Impartiale.
Mais l'inverse fonde un régime autocratique qui n’est pas Sûr de Lui dont les Gouvernants gouvernent par fraude. Le faux administratif gouverne pour enrayer la vérité et le Militarisme est le Gage du pouvoir. C’est un pouvoir malhonnête qui organise UN SCRUTIN FRAUDULEUX EN SA FAVEUR. IL FAUT DES BONNES RÈGLENT UNE SOCIÉTÉ JUSTE ET DURABLE.

2- L’AMOUR POUR AUTRUI ET DE LA PATRIE FONDENT UN ÉTAT JUSTE LIBRE ET ÉGALITAIRE.
C'est l’Amitié Civique qui fonde le bilatéral et le multilatéral. Un puzzle qui englobe tous les acteurs qui concourent à l’exercice d’une Concorde Nationale contre la Discorde par l’acceptation des règles communes et justes qui ne Créent pas la révolte. Mais impose une adhésion légitime des Partenaires politiques et sociaux de la Nation. Car le Semblable est Soi-même et Soi-même est le Semblable. Car l’ignorance de l’Autre est exclue. Le texte qui fonde la Compétition est l’Oeuvre de Tous. Car Platon dit dans Timée éditions de la Pléiade page 448 : << Qu’il y a mille fois plus de beauté dans le semblable que dans le dissemblable. >> Un territoire où se côtoie tous les protagonistes à la compétition louant la loi du semblable qui des deux côtés est la même. L’ÉROS, PHILIA ET L’AGAPÈ CONCOURENT à la Ferveur de l’Amitié Civique. De ce Consensus du Respect de tout un chacun s’annonce les Grands Principes universellement connus.

3 - LES PRINCIPES DE LA LIBERTÉ ET D’ÉGALITÉ.
L’adhésion de la Constitution norme suprême de l’État et de la Nation à des principes supérieurs définis par la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 qui dit ceci dans son Article Premier : << Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune. >> La liberté et l’égalité font que nous aspirons à la loi générale qui règle nos conditions d’existence et de vie en réglant les rapports humains dans l’Harmonie.
Le législateur EST LA VOIX DE LA VOIE DU PEUPLE EN EXPRIMANT UNE VOLONTÉ NATIONALE JUSTE. De la conformité des Lois avec la Loi Suprême. Et l’Existence d’un Juge qui vérifie la Constitutionnalité des Lois par l’indépendance du juge et son inamovibilité.

4 - LA JUSTICE RETENUE DU DICTATEUR À LA JUSTICE DÉLÉGUÉE GARANTE DU DROIT.
a) LA JUSTICE RETENUE DU DICTATEUR.
En France, au Moyen Âge, la justice était sous l’Emprise du Roi. Le Roi pour des lois qui tenaient à son pouvoir venait assister au Parlement dans une procédure qu’on appelait le " Lit de Justice ". C’était d’une grande solennité et la justice était assiégée. Mais au Congo-Brazzaville la justice est une possession du Président qui nomme les juges à sa guise et fait la promotion de leur carrière.
En 2016, avant la proclamation des résultats du premier tour, il donna des ordres au Président du Conseil Constitutionnel d’annoncer les résultats en sa faveur. C'est la justice du Chef de l’État qui donne le pourcentage de ses opposants.
b) LA JUSTICE DÉLÉGUÉE DE LA NATION EN CONFORMITÉ AVEC LE DROIT JUSTE.
Cette justice avait été établie par la Conférence nationale souveraine du 25 février 1991 jusqu’au 10 juin 1991. Des textes clairs vinrent établir des lois majeures qui avaient l’essence d’unifier la population avec la Démocratie. La gouvernance privilégiait l’intérêt de Tous. Et les juges voyaient leur indépendance dans les textes et le courage d’exercer à bon escient un droit non retenu, mais libre et responsable.
c) LE PRINCIPE DE LÉGALITÉ DES ACTES DU GOUVERNEMENT.
Aucune loi ne peut recevoir le Sceau de légalité si sa conformité est contestée par les différents organes constitués de cet État en marche dans le droit et l’équité. L’arbitraire ne peut plus avoir le droit de cité. Un ensemble de règles supérieures sont obligatoires pour que la Loi trouve son autorité. Le juge civil et administratif interprète la Loi clairement et motive leurs décisions en se référant aux principes supérieurs reconnus par le droit positif.
d) UNE ADMINISTRATION DE QUALITÉ AVEC UN PERSONNEL QUALIFIÉ.
La fonction publique de l’État est celle qui doit expliquer et motiver les décisions des ministres, des directeurs centraux de la politique de l’État. Le fonctionnaire est l’élément pivot qui participe au bon fonctionnement de l’État. Il doit gérer les administrations qui dans les rapports avec les Administrés offrent des prestations de qualité à la population. La formation du fonctionnaire est essentielle dans la connaissance des dossiers et dans l’exécution des actes administratifs et lois et règlements de l’État.
e) L’ARMÉE DOIT ÊTRE LE GARANT DES LIBERTÉS PUBLIQUES.
Un pouvoir perdant utilise l’armée comme un persécuteur du peuple. Car son affiliation au Président de la République et le garant de son pouvoir de mater le peuple quand celui-ci conteste les résultats truqués du pouvoir et agit par la répression.

5 - LES MINORITÉS MAJORITÉS ET LES MAJORITÉS MINORITÉS.
La proclamation des résultats par le pouvoir est un moment attendu et le pouvoir annonce les résultats à 2h du matin pour éviter les émeutes venant de l’annonce. Les chars sont partout avec le déploiement des militaires dans les quartiers sensibles. La MINORITÉ devient la Majorité et la Majorité devient Minoritaire. La bouteille de la minorité vaincue par la majorité va renverser le résultat à son profit. Cette bouteille non remplie de la minorité perdante qui s’octroie la victoire sans le mérite et sa bouteille ne sera guère remplie de bonnes choses. Mais la majorité devenue par le pouvoir minoritaire un pouvoir minoritaire perd sa qualité de majorité que si celui-ci est victime de la décision irrégulière d’un pouvoir d’échec. Car l’échec du pouvoir ne peut se transformer en victoire que si seulement une alternance est possible sans couac. Le bien cadre avec la Solidité de la démarche et le mal incarne la faiblesse d’un pouvoir.

6 - LA CHAISE VIDE EST LA PRÉSENCE D’UNE BONNE ORIENTATION DU POUVOIR NATIONAL.
La Chaise Vide est le lieu de la Raison et qualifie cette Chaise comme l’Appartenance du Peuple qui met sa figure de l’IMPARTIALITÉ ET PASSAGÈRE POUR L’OCCUPANT POUR UN CERTAIN TEMPS ET NON UNE PROPRIÉTÉ PERSONNELLE. La Chaise Vide est la représentation d’une Éducation Civique dans l’État par la connaissance des bonnes règles de droits et des obligations qui freinent les appétits égoïstes d’un homme contre son peuple et lui-même. La Chaise Vide est le Symbole d’un Trône qui a reçu l’approbation d’un peuple consentant et libre qui révoque et nomme un Président à chaque échéance.

Fernand Mathias Ndalla
Humaniste, membre de la Task force africaine pour le respect et l’application des droits de l’homme