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A la CNS Félix MOUZABAKANI témoigne sur la chute du Président Fulbert YOULOU :
Ajouté le 14/08/2011


Félix MOUZABAKANI, s’il n’avait pas comploté avec les syndicalistes ce brillant officier aurait pu finir sa carrière au grade de Général d’armée avec David MOUNTSAKA. Mouz est l’un des premiers officiers de l’armée congolaise dont il fut le chef d’Etat-major sous la présidence de l’Abbé fulbert YOULOU.
Sous la poussée syndicale et populaire de 1963 et sur incitation des jeunes officiers qui désireux de vite se marier, le capitaine Mouzabakani va se désolidariser du Président Fulbert YOULOU dont il obtint avec le capitaine Mountsaka, la lettre de démission. Sous le régime de MASSAMBA –DEBAT il perd son autorité et est suspecté d’avoir fait évader en 1965, l’ancien Président Fulbert YOULOU. Il est impliqué dans l’affaire du coup d’état déjoué du 14 juillet 1966, il est condamné à mort . Il ne retrouvera sa liberté le 2 août 1968 suite à la libération le 31 juillet 1968 de Marien NGOUABI*
Félix Mouzabakani devient Ministre de l’intérieur sous le gouvernement provisoire dirigé par le capitaine Alfred RAOUL. Il ne restera pas longtemps en liberté, considéré comme contre révolutionnaire MOUZABAKANI est emprisonné en 1969 par Marien NGOUABI et libéré en 1973 suite à une amnistie générale. Cet officier qui sera placé sous un régime du suspect permanent avec Bernard KOLELAS, sera une fois de plus impliqué dans l’affaire de Marien Ngouabi, il sauvera sa tête de justesse. En 1991, Félix MOUZABAKANI participe à la conférence Nationale Souveraine comme représentant du Parti Youliste UDIA-RDA .
Le calvaire que porte MOUZABAKANI depuis la chute de YOULOU ne s’est pas arrêté. Son aspirant de 1963, Denis SASSOU ne l’a même pas élevé à titre honorifique au grade de général d’Armée.
Selon la radio trottoir, ce brillant cadre de l’armée, actuellement à la retraite aurait été maudit lors de la pseudo révolution de trois glorieuses par Fulbert YOULOU qui trinquera avec lui une coupe de champagne au moment de sa destitution. « Vous les kongo, vous porterez un jour votre calvaire sans le coussinet » aurait lancé Fulbert YOULOU à ses détracteurs.
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*Alphonse Massamba-Débat, qui instaura alors un régime à caractère socialiste. Le nouveau gouvernement fut cependant déchiré par des conflits idéologiques et des luttes intestines. Le président craignait également une insubordination possible des forces armées. L'élection présidentielle du 22 juillet 1968 entraîne un nouveau conflit. Comme personne ne se présente, Massamba-Débat décrète le 27 juillet qu'il continue dans ses fonctions. Il ordonne aussi l'arrestation d'un rival, le commandant Marien Ngouabi, l'accusant de fomenter un coup d'État. Toutefois, Ngouabi est libéré le 31 juillet par des paras du régiment qu'il a fondé en 1965. Le 2 août, ceux-ci s'emparent de la prison de la capitale, Brazzaville, et libèrent tous les prisonniers politiques. Le 5 août, Ngouabi forme un Conseil national de la révolution. Massemba-Débat démissionne et Ngouabi prend la direction du pays dont il devient formellement président le 31 décembre. Un an plus tard, le 31 décembre 1969, il fonde le Parti congolais du travail (PCT). Le Congo adhère alors au communisme et adopte une ligne marxiste-léniniste orthodoxe. Il devient une république populaire et des milices populaires assistent l'armée dans la lutte contre le colonialisme et l'impérialisme. Malgré l'autoritarisme du régime, les conflits ethniques et les dissensions idéologiques perdurent. Ils seront à l'origine de l'assassinat de Marien Ngouabi, le 18 mars 1977.


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