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L'agenda officiel du Congo 2010 mis en cause pour des propos contre l'ancien Président Fulbert YOULOU. :
Ajouté le 01/01/2011


Le Président Fulbert Youlou est un homme d’église et un homme d’état qui a créé l’unité nationale et le vivre ensemble sans distinction aucune au Congo. Il n’a pas été défroqué, il est resté prêtre et a gardé sa soutane jusqu’à sa mort Il faut classer Fulbert Youlou dans la nation et non l’enfermer dans sa tribu. Quiconque perdra de vue ce fait fondamental se ferait contredire par des actes d’unité nationale et d’amour du prochain accomplis sous son règne, et du tour qu’il a voulu donner à la politique dans notre pays. Youlou Fulbert était trop conscient pour faire la guerre avec le seul désir de la gloire et de la puissance. Il était par-dessus tout un homme consciencieux, un homme qui pour agir, se posait à lui-même la question du bien et du mal. Aux jours où nous vivons, des tels hommes sont rarement montés au pouvoir au Congo. Le Congo est l’une des colonies françaises ayant le plus profité, économiquement, de la colonisation : entre 1946 et 1959, un certain nombre de travaux d’infrastructures sont réalisés tandis que quelques industries légères prennent pied. Ainsi, à l’aube de l’indépendance, l’Abbé hérite d’une structure économique relativement équilibrée avec 37,4% du PIB réalisé dans le secteur primaire, 20,9% dans l’industrie et 41,7% dans le tertiaire. Par ailleurs, le Congo compte en 1958, 30 000 cadres de qualification variable et plus de 80 000 élèves. Cette politique éducative forte est poursuivie par Youlou qui, en1960, consacre 40% des dépenses budgétaires à l’enseignement. Le Président Youlou est un ardent partisan du libéralisme économique. Dès sa prise du pouvoir, il adopte une politique modérée, s’efforçant ainsi d’attirer les investissements dans son pays, comme en témoigne un discours du 8 décembre 1958 : « Nous sommes prêts à formuler toutes garanties pour que s’investissent sans crainte, et dans la plus grande confiance, les capitaux publics et privés sans lesquels il n’est pas possible de concevoir la mise en place de grandes sources d’énergie et des usines de transformations. » Sous la présidence de Fulbert Youlou, entre 1960 et 1963, le Congo enregistre 38 milliards de francs CFA d’investissements bruts sur son territoire, pour un PIB estimé en 1961 à 30 milliards de francs CFA. Les richesses minières attirent à elles seules, 21 milliards de francs CFA avec l’exploitation du manganèse par la Compagnie minière de l’Ogooué (COMILOG) et de la potasse par la Compagnie des Potasses du Congo (CPC). Les 17 milliards de francs CFA restant sont, quant à eux, investis pour 3 milliards (18%) dans le secteur primaire, 2,7 milliards (15%) dans l’industrie, 6,3 milliards (37%) dans le tertiaire, et 5 milliards (30%) dans des programmes non économiques tels que l’éducation, la santé, l’urbanisme ou le logement. Malgré une politique libérale, ces 17 milliards ne proviennent qu’à hauteur de 5,5 milliards (32%) de capitaux privés ; l’aide internationale (notamment la France) en fournit 7 milliards (41%) et le gouvernement congolais 4,5 milliards (27%). Au niveau de la balance commerciale, la situation semble s’améliorer durant la présidence de Youlou. Alors qu’en 1960, le déficit commercial est de 5,7 milliards de francs CFA, en 1963 il n’est plus que de 4,1 milliards. Chaque année, les exportations congolaises (diamants exclus) augmentent, passant entre 1960 et 1963 de 6,1 à 7,9 milliards francs CFA. Elles se composent pour moitié de leur valeur de bois. Les produits de l’industrie légère, tel que le sucre, en représentent quant à eux plus du quart. Par ailleurs, le déficit commercial est fortement atténué par les recettes du transit. Le Congo tire en effet de forts revenus de ses infrastructures ferroviaires et portuaires qui permettent de desservir les pays frontaliers. En 1963, ce transit rapporte 2,3 milliards de francs CFA au Congo Fulbert Youlou fut le premier président de la République du Congo de 1959 à 1963. Le 5 mai 1972, le père de l’indépendance du Congo s’endormait en exil dans l’espérance de la Résurrection. Certes, le vieux guerrier de la paix et de l’unité nationale nous a quittés, mais son souvenir nous accompagne toujours. Il est mort debout, fidèle à ses convictions politiques, dans une droiture parfaite, un amour inné de l’honneur, une exigence et une honnêteté intellectuelle exemplaires. Il est le seul homme politique congolais ayant compris très tôt que la paix est le fruit de l’amour et pour vivre en paix dans un pays multiethnique (héritage de la colonisation française), il faut savoir supporter bien des choses une fois au pouvoir. Nul n’est parfait, tous ont leurs défauts. Chaque congolais pèse sur les autres et l’amour seul rend ce poids léger. Pour plus de détail lire l'article de Anthony Young \"Fulbert Youlou du simple prêtre à l'animal politique charismatique\".


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