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Page spécial sur la mort du Colonel Marcel Ntsourou mort assassiné en prison. :
Ajouté le 19/02/2017


Le Forum publie une page spéciale sur le Colonel Marcel Ntsourou Partie 1


Le 17 février 2017, le Colonel Marcel Ntsourou est mort en prison après avoir été victime des mauvais traitements cruels, inhumains, des intimidations, des menaces de mort et certainement empoisonné soit dans des cellules hautement radioactives ou par administration de substances de nature à causer la mort d’autrui.
Triste Ministre de la communication à qui il faut apprendre les normes du droit international. Même dans un état souverain lorsqu'il est démontré qu'il y a une violation grave des droits de l'homme, la communauté internationale a le droit de constituer une commission d'enquête, c'est le cas en mai 2004 en Côte d'Ivoire de
la constitution de la Commission d’enquête internationale sur les allégations de violations des droits de l’homme dans ce pays. C'est aussi le cas
de l’enquête sur l’assassinat de Rafic Hariri, ancien Premier Ministre libanais, et de 22 autres personnes, ainsi que l’assistance technique que l'ONU avait apporté aux autorités libanaises aux fins de leur enquête sur plusieurs autres attentats survenus au Liban depuis le 1er octobre 2004. Pour ne citer que ces deux Etats souverains.
Quand un pouvoir n'a rien à cacher, il admet la constitution d'une commission d'enquête internationale. On comprend pourquoi le grand maître boucher Denis Sassou, veut être au dessus des normes internationales grâce à son pouvoir de corruption qui assèche les finances du Congo et appauvri de plus en plus les Congolais.
Thierry Moungalla s'inscrit dans cette logique de l'impunité mentionnée dans la fausse constitution du 24 octobre 2015 qui officialise l'impunité en ces termes: "Article 96 - Aucune poursuite pour des faits qualifiés crime ou délit ou pour manquement grave à ses devoirs commis à l’occasion de l’exercice de sa fonction ne peut plus être exercée contre le Président de la République après la cessation de ses fonctions."
L'appareil judiciaire du Congo n'est pas, à l'heure actuelle, en mesure de fonctionner de façon adéquate, impartiale et en toute indépendance. Parler d'une Commission d'enquête nationale dans une dictature est une duperie. On connaît le fonctionnement d'un régime tyrannique, surtout celui de Sassou Nguesso qui est à la fois celui d'Hitler, de Staline, de Pinochet, de Idi Amin Dada et Mobutu réunis à la fois en un seul système "le tyranossasouland".
Comment crédibiliser un régime qui ne reconnaît pas la crise dans son pays, cachant à l'opinion internationale, les bombardements de sa milice armée dans la région du Pool dont la superficie est plus vaste que la république du Rwanda.
Où se trouve le rapport sur les explosions de Mpila du 4 mars 2012 qui a vu l'implication à tort du Colonel Marcel Ntsourou.
Où se trouve le corps du président Massamba-Débat 40 ans après son exécution le 25 mars 1997.
Nul n'ignore aucune enquête sérieuse ne peut être menée et aboutir au Congo avec une justice aux ordres d'une dictature. Il ne peut y avoir de justice sans indépendance des magistrats. Comme il ne peut y avoir de justice sans loi, ni de loi digne de ce nom sans un tribunal respectueux des principes démocratiques.
Tous ces magistrats réputés tribalistes au parquet de Brazzaville, peuvent-ils librement recueillir des témoignages des co-détenus, des membres de la famille et des médecins et des autres membres du personnel hospitalier qui ont vu le corps inanimé du Colonel Ntsourou depuis la maison d'arrêt.
La police judiciaire aux ordres d'un pouvoir sanguinaire peut elle réellement faire une enquête impartiale digne de foi? Nous ne le croyons pas. Nous persistons et signons que Marcel Ntsourou a été bien assassiné le 17 fevrier 2017.
A suivre. Notre enquête ne fait que commencer.


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